La commission technique mixte chargée de la délimitation des frontières entre la RDC et le Rwanda a procédé vendredi 24 avril au placement des GPS ( Global Positioning System) à certains endroits stratégiques des deux pays, notamment au Mont Goma ainsi qu’au Mont Kama. Le but est d’identifier à partir de ces deux points GPS, les bornes fixées par le colonisateur en 1911. Par la même occasion, les experts des deux parties ont visité les bornes 1 jusqu’à 5, situées entre la grande et petite barrière.
Selon Rachidi Tumbula, un des experts de la commission mixte RDC-Rwanda, toutes ces bornes se trouvent en ce moment soit dans des habitations privées ou dans les quartiers, du côté rwandais comme congolais.
Intervenant sur Radio Okapi le même vendredi, Rachidi Tumbula a a rassuré beaucoup d’habitants qui occupent la zone neutre et qui sont préoccupés par cette question:
«On va avoir un travail d’une semaine ou dix jours. On va identifier toutes les bornes, les 22. Une semaine plutard, nous commençons la construction des bornes en dur […] La population a besoin de précisions. […] Est-ce que notre travail, c’est de venir détruire les maisons de la population ? –Je dis ‘Non’. Nous venons seulement dire que les bornes sont situées dans des maisons de gens. »
Du point de vue juridique – du moins du côté congolais, selon lui, «aucune personne ne peut prétendre ici avoir des titres fonciers, parce que personne n’a délivré des titres sur la zone neutre. Mais, du point de vue social, c’est notre population. Personne n’a le droit d’abandonner cette population.»
Rachidi Tumbula précise que le travail des experts est de reconstruire les bornes laissées par les colonisateurs en 1911:
«Tout en continuant à construire nos bornes, on va identifier les gens qui sont concernés. Et si on les identifie, l’Etat qui est propriétaire du sol et du sous-sol, va savoir là où il va placer sa population.»
Selon lui, les experts poursuivent ce travail jusqu’à l’identification des 22 bornes concernées.
A l’issue d’une opération menée du 26 au 30 août 2014, la commission mixte avait déjà identifié vingt-deux bornes à la frontière terrestre des deux pays. Certaines bornes étaient physiquement visibles, alors que d’autres n’avaient été identifiées que grâce à leurs positionnements géographiques.
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