RDC: la marche de l’UDPS étouffée à Mbuji-Mayi et Kinshasa

La police contrôle la circulation des véhicules et des passants vers le quartier général de la Monusco à Kinshasa, le 24/04/2015, jour prévu pour la marche de protestation de l’UDPS. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La police a étouffé vendredi 24 avril la marche de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) prévue à Mbuji-Mayi et à Kinshasa. Selon la hiérarchie nationale de ce parti d’Etienne Tshisekedi, les forces de l’ordre ont interpellé son président fédéral du Kasaï-Oriental, Denis Kalombo et dix-huit membres. Une marche similaire a été dispersée le même jour à Kinshasa avec l’interpellation du secrétaire général du parti, Bruno Mavungu, son adjoint et quelques sympathisants.

Des responsables des services spéciaux de la police au Kasaï-Oriental indiquent à Radio Okapi que l’intervention des forces de l’ordre a été faite sur demande du maire de Mbuji-Mayi.

La marche devrait débuter au siège provincial de l’UDPS, à Mua Luse, dans la commune de la Muya. Elle a été dispersée par les éléments de la police déployés en ce lieu.

Les responsables de l’UDPS affirment avoir informé, en début de semaine, le maire de Mbuji-Mayi de leur intention d’organiser une marche pacifique vendredi, pour réclamer une enquête internationale sur le dossier des fosses communes de Maluku à Kinshasa.

Une requête que l’autorité urbaine a rejetée.

Entre temps, le dispositif de la police est maintenu dans tous les endroits jugés névralgique de la ville.

Le même jour, le parlement debout de l’UDPS Kasaï-Oriental a remis à la Monusco, un mémorandum dans lequel il exige cette enquête internationale et la libération de Bruno Kabatshi, l’un des responsables de l’UDPS détenu à la prison de Mbuji-Mayi, depuis plus d’une année.

Pour sa part, la police ne confirme pas encore le nombre exact de personnes interpellées qui sont, précise-t-elle, amenées par vague.

Toutes ces personnes seront auditionnées dans les heures qui suivent, indique la police qui affirme que ces manifestants sont auteurs des dégâts sur les bâtiments d’une école où l’on compterait des blessés parmi les élèves.

A Kinshasa, une marche similaire prévue le même jour a également été dispersée par la police, indiquant que cette activité n’a pas été autorisée.

La permanence de l’UDPS affirme que la police a interpellé son secrétaire général, Bruno Mavungu et de son adjoint Bruno Tshibabi, ainsi que de certains militants.

Contacté depuis Moanda au Kongo central, le commissaire général de la police affirme qu’aucune interpellation n’a été effectuée à Kinshasa, mais qu’il y en a eu quelques unes à  Mbuji-Mayi.

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