Un calme précaire a régné ce vendredi 24 avril dans la cité de Moanda à plus de 200 km à l’ouest de Matadi, après plusieurs accrochages entre la police, l’armée et la population locale la veille. Cinq personnes ont été tuées en une semaine dans cette cité, selon la société civile locale. Une situation qui a suscité la colère de la population.
Une cinquième personne a trouvé la mort après avoir reçu une balle tirée par un militaire devant le bureau du territoire. La population locale est venue ce matin déposer devant ce bureau le corps de l’une de deux victimes abattues la nuit.
Des sources sécuritaires de Matadi indiquent que des renforts ont été envoyés pour maintenir l’ordre public.
Le gouverneur du Kongo Central, Jacques Mbadu, prévoit de se rendre ce vendredi à Moanda, ont indiqué des sources proches de son cabinet.
La population de Moanda dénonce des cas d’insécurité récurrente dans ce coin du Kongo Central (ex-Bas-Congo). Elle attribue ces attaques aux ex-combattants venus en rassemblement dans le cadre de l’opération de démobilisation, désarmement, réinstallation et réinsertion (DDRR) à la base militaire de Kitona.
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Entre-temps à Kinshasa, le député Emmanuel Mbuela a dénoncé ces meurtres à répétition. Les auteurs sont des militaires congolais, a affirmé cet élu dans une motion d’information présentée jeudi à la plénière de l’Assemblée nationale.
Il a donc appelé à une intervention urgente, en vue de sécuriser la population de Moanda, affirmant que l’heure était grave.
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