Kinshasa: libération de Sylvain Saluseke de Filimbi

Des activistes de droits de l’homme le 10/02/2015 au ministère de l’Intérieur à Kinshasa lors de la présentation à la presse par la police judiciaire de leur collègue Christopher Ngoyi arrêté après les manifestations contre la loi électorale de janvier. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Sylvain Saluseke, l’un des trois activistes congolais de la démocratie appartenant au mouvement «Filimbi» a été relâché, dans la nuit de mardi 21 avril à Kinshasa. Il avait été arrêté et détenu depuis le 15 mars dernier par les services de sécurité pour avoir pris part à une conférence sur la démocratie en RDC. Le gouvernement congolais reprochait aux animateurs de cette conférence de faire la promotion de la violence en RDC.

Selon l’avocat du mouvement Filimbi, Me Sylvain Lumu, les deux autres activistes de ce mouvement, arrêtés à Kinshasa, sont restés en détention sans qu’un motif ne leur ait été communiqué.
«Nous avons la bonne nouvelle de la libération de Sylvain Saluseke, sérieusement traumatisé et il est en train de suivre les traitements. Fred Bauma et Yves Makwambala restent encore en détention», a-t-il affirmé.
Me Sylvain Lumu a fustigé ce qu’il qualifie de «justice à géométrie variable» et s’étonne que les services de sécurité procèdent à des “libérations à compte-goutte”. Il est persuadé que ses clients détenus au quartier général de l’Agence nationale de renseignements (ANR), d’après lui, n’ont pas violé la loi.

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Le gouvernement américain s’est inquiété la semaine dernière de la détention prolongée des activistes congolais de la démocratie à Kinshasa. Dans un communiqué publié à Kinshasa, le porte-parole intérimaire du département d’Etat américain, Marie Harf, s’est plainte du fait que ces jeunes sont détenus sans être inculpés et ne bénéficient pas du concours d’un avocat.

Les Etats-Unis d’Amérique avaient par ailleurs demandé au gouvernement de la RDC de garantir que ces détenus et tant d’autres bénéficient de l’application régulière de la loi et soient libérés immédiatement, si aucune accusation n’est justifiée.
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