Equateur : l’installation de nouvelles provinces ne doit pas empêcher l’élection du gouverneur

Siège de l’Assamblée provinciale de la province d’Equateur.

L’élection des députés provinciaux conformément à la loi de la programmation des nouvelles provinces ne doit pas constituer un obstacle pour élire le nouveau gouverneur de l’Equateur. C’est ce qu’a déclaré vendredi 3 avril le regroupement des parlementaires de cette province réuni à Kinshasa. D’après son président, le député national Nicolas Akpanza, cet argument « avancé par les uns et les autres ne tient pas debout ».

« Nous devons absolument faire en sorte que l’autorité puisse être respectueuse de la loi. Mais allez à l’encontre de la loi ça constitue en quelque sorte une violation intentionnelle de la loi. Il n’y a pas d’acharnement, nous sommes respectueux de la loi, nous voulons l’applicabilité de la loi. Ce tous ce que nous cherchons », a-t-il affirmé.

En février dernier, la coordination provinciale de la Majorité présidentielle (MP) à l’Equateur avait estimé inopportune l’élection d’un nouveau gouverneur de province pour succéder à Louis-Alphonse Koyagialo décédé en décembre dernier. Pour cette plate-forme politique du soutien à Joseph Kabila, le temps qui reste avant l’organisation des prochaines élections provinciales était trop court pour organiser l’élection d’un nouveau gouverneur, étant donné que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) prévoit d’organiser les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs le 31 janvier 2016.

L’article 160 de loi électorale stipule qu’en cas du décès du gouverneur, le gouvernement provincial est réputé démissionnaire. Dans ce cas, le vice-gouverneur expédie des affaires courantes et un nouveau scrutin est organisé 30 jours après.

Pour Nicolas Akpanza, on ne vote pas les lois « pour les saper aux pieds à cause des agendas inavoués ».

« Nous remarquons un certain mutisme coupable de la part de ceux-là même qui sont censés trouver solution à notre problème. Ce mutisme ne se justifie pas. Ça c’est aller à l’encontre des lois que nous avons votées, les lois qui ont été promulguées par le chef de l’Etat. Si nous nous efforçons de pouvoir faire des démarches interminables c’est parce que nous voulons nous conformer à la loi », a-t-il ajouté.

Le député Nicolas Akpanza dit bénéficier, par ailleurs, du soutien du président de l’Assemblée nationale dans sa démarche. Et ce, après sa motion d’information pour réclamer l’organisation de l’élection n’un nouveau gouverneur à l’Equateur.

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