Les cas des violences sexuelles commises par les membres des forces armées de la RDC ont baissé, a déclaré lundi 30 mars à Radio Okapi, Mme Zainab Hawa Bangura, représentante spéciale de Ban Ki-moon chargée des questions de violence sexuelle liée aux conflits. Depuis la mise en œuvre en 2014 d’un accord avec le gouvernement, les cas répertoriés sont de l’ordre de 31% pour des violences sexuelles commises par les FARDC et 69% pour les membres des groupes armés, a-t-elle déclaré sans plus de détails.
Au cours de son séjour en RDC, elle va assister à la signature d’un document et la mise en place de la commission chargée de suivi des violences sexuelles dans les forces armées.
Par ailleurs, un plan va être lancé au sein de la police pour que les crimes de violence sexuelle commis dans le pays ne restent pas impunis.
«La police nationale a déjà développé un plan d’action. Elle a une unité pour lutter contre les violences sexuelles. Ces instituions vont être dupliquées dans les différentes localités dans tout le pays. Elle va également travailler dans le domaine de la conduite des enquêtes, précisément dans la collecte et la préservation des éléments de preuve en cas de violence sexuelle pour mettre ces éléments à la disposition du pouvoir judiciaire», a expliqué Mme Bangura.
Ce déploiement de la police bénéficiera de l’appui des Nations unies. Les agences des Nations unies dans le pays pourront contribuer à toute action visant à rétablir l’état de droit, a précisé Mme Bangura.
Un plan d’action des FARDC contre les violences sexuelles a été élaboré en septembre 2014. Son objectif ultime est d’atteindre le niveau «zéro cas de viol commis par les éléments de la police ou de l’armée.»
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