Nord-Kivu: les FDLR rentrent dans certains villages libérés pour commettre des crimes

Des rebelles des FDLR dans la forêt de Pinga dans l’Est de la RDC, le 06/02/2009. Radio Okapi.net

La société civile de Nyanzale, en territoire de Masisi (Nord-Kivu) accuse les FDLR de retourner dans les localités, où elles sont délogées par les Forces armées de la RDC (FARDC) pour y commettre des exactions en l’absence de ces dernières. Cette structure l’a dénoncé, jeudi 26 mars, dans un entretien avec le chef de la Monusco, Martin Kobler, en tournée dans région.

Selon les notables de Nyanzale, ces rebelles rwandais profitent des vides que laissent les FARDC une fois une localité est libérée pour revenir commettre leurs crimes.

Ils ont à cette occasion demandé à Martin Kobler de faire pression sur le gouvernement rwandais pour qu’il facilite le rapatriement des rebelles FDLR dans leur pays d’origine.
Les habitants de Nyanzale disent être victimes des représailles de ces rebelles rwandais qui s’illustrent notamment par des actes de pillage, kidnapping, viol, extorsion et tueries dans les villages où les FARDC sont absentes.

A (re) Lire: Nord-Kivu : les FDLR interdisent aux habitants de Lubero de sortir de leurs villages

Pour sa part, Martin Kobler a estimé que seule le rétablissement de l’autorité de l’Etat permettra de résoudre durablement ce problème dans cette zone en proie à l’activisme des FDLR et des miliciens Maï-Maï.

De nombreux humanitaires ont quitté la région à la suite du climat d’insécurité qui, selon la société civile locale, a dépassé les limites du tolérable depuis le début de l’opération militaire contre les rebelles FDLR.

Les habitants de cette contrée n’ont plus accès à leurs champs et la plupart d’entre eux ont abandonné leurs habitations afin de trouver refuge dans les grandes cités de Rutshuru.​