Katanga: plus de 3 000 ex-combattants attendent leur intégration dans l'armée à Kamina

Des ex-combattants le 11/09/2014 dans la localité de Kotakoli qui abrite l’un des plus grands centres d’entrainement commando dans la province de l’Equateur, lords de la visite du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC, Martin Köbler,. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Environ 3 000 ex-combattants attendent d’être intégrés au sein des Forces armées de la RDC (FARDC) au niveau de la Base militaire de Kamina (Katanga). Le commandant de la deuxième zone de défense, le général-major Jean-Claude Kifwa l’a annoncé, vendredi 6 mars, au retour d’une mission d’inspection dans cette base militaire.

«C’est tout un processus. L’intégration dans l’armée se fait sur base des lois, sur base de certains critères et conditions. Je viens de Kamina, où j’ai laissé une équipe de l’Etat-major en train de recenser tous les militaires. Ils vont intégrer l’armée et il n’y a pas de malaise car ils sont dans de meilleures conditions et ils sont contents», a indiqué cet officier militaire.
Le général-major Jean-Claude Kifwa s’est réjoui des conditions de vie des ex-combattants issus de plusieurs groupes armés dont la FRPI, l’APCLS, le Nyatura, le M23 ainsi que des différentes milices Maï-Maï.

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Il a affirmé que l’opération de  recensement de ces ex-combattants a déjà commencé.

«Il y a un élément qui est âgé et qu’il voudrait être réinséré dans son milieu natal. C’est aussi un processus car je ne peux pas le prendre et le ramener chez lui parce qu’il y a des conditions. Il faut un kit de sortie mais sinon c’est calme, le moral est au zénith», a poursuivi le général Jean-Claude Kifwa.
Ce haut responsable militaire est passé à la base de Kamina cinq mois après que plus de 150 ex-combattants, armes blanches en main, avaient décidé de quitter la base de Kamina pour retourner à pieds dans leurs milieux d’origine.
Ils dénonçaient notamment leurs conditions de vie, évoquant le cas de quatorze de leurs camarades morts à cause du manque de nourriture. Les autorités militaires avaient contesté ces chiffres, avançant plutôt un bilan de quatre morts.