Plus de 5 000 déplacés de Mutarule vivant à Sange (Sud-Kivu) exigent le désarmement forcé des groupes armés actifs dans la plaine de la Ruzizi et à Mutarule avant de rentrer dans leurs localités. Ils l’ont déclaré dimanche 1er mars à Sange à la délégation de la Banque mondiale, en visite dans la région pour s’enquérir de la situation des déplacés.
Ces déplacés ont fait état de plusieurs cas d’insécurité qui sont encore signalés à Mutarule et dans les environs.
La chef de délégation de la Banque mondiale, Maourissia Toron, dit comprendre la préoccupation de ces déplacés.
« Je pense qu’ils sont les plus à même de savoir et d’identifier les problèmes de sécurité », a-t-elle indiqué, affirmant que si une solution à l’insécurité était trouvée, ces déplacés pouvaient rentrer chez eux.
« Une fois qu’ils rentrent, a-t-elle ajouté, je pense qu’il faudra les aider à réhabiliter les infrastructures qui ont été endommagées surtout celles de toute la communauté ».
Pour Maourissia Toron, ces déplacés devraient également être aidés à reprendre leur vie et à gagner des moyens économiques.
Ces déplacés se trouvent à Sange depuis juin 2014. Ils avaient fui leurs localités à la suite de l’assassinat d’une trentaine de personnes par de hommes armés à Mutarule.
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Avant d’arriver à Sange, la délégation de la Banque mondiale a visité un camp de déplacés à Goma.
« Il y a une partie de l’équipe qui est à Bunia et nous allons continuer vers Kalemie. Nous voulons prendre la température de partout », a fait savoir la chef de la délégation.
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