Katanga: la crise persiste au sein de la société civile

Une vue du centre ville de Lubumbashi

Deux camps se disputent la direction du Cadre de concertation de la société civile au Katanga. Il y a d’un côté celui de Jean-Pierre Muteba,  porte-parole du cadre de concertation et de l’autre celui des Teams Leaders des groupes Thématiques.  Vendredi 27 février, les bureaux de cette structure à Lubumbashi ont été cadenassés par le camp des Teams Leaders, accusant le précité de mauvaise gestion. Et pourtant, il y a 12 jours, le maire de cette ville avait tenté de résoudre cette crise. Il avait demandé au procureur près le tribunal de grande instance de Lubumbashi de se saisir du dossier. 

Dans la matinée de vendredi, un groupe de 12 teams leaders du Cadre de concertation de  la société du Katanga se sont rendus au siège de leur structure sur l’avenue Kasa-Vubu à Lubumbashi. Ils ont cadenassé tous les bureaux, en disant «Trop, c’est trop !» Jusqu’à ce dimanche, personne n’a accès aux bureaux de la société civile.

Dr Kaya, l’un des Teams leaders, explique:

«Aujourd’hui, nous sommes mettre Monsieur Jean-Pierre Muteba dehors. Nous avons été partout. Nous avons vu les autorités de la ville de Lubumbashi. Nous étions en médiation au niveau de la mairie, là où on avait demandé que le procureur puisse se saisir du dossier, et décidé que le Cadre de concertation devait être scellé dans les heurs qui suivaient. Malheureusement, nous avons constaté que rien n’a été fait

En réaction, Jeanne Lembwa Kabange, team leader gouvernance économique proche de Jean-Pierre Muteba,  condamne  ce geste et appelle les femmes de la société civile du Katanga à se lever :

«Si le parquet n’a rien fait, ce n’est pas la raison qui doit pousser les Teams leaders à venir fermer la porte. Moi, je propose que les femmes puissent se lever ; parce que les hommes ont échoué. Maintenant, c’est le temps de la femme. Qu’on donne à la femme la chance de régler cette situation

Pour sa part, Jean-Pierre Muteba suspendu par les teams leaders, n’a pas voulu s’exprimer. Il dit attendre la décision du parquet près le tribunal de grande instance de Lubumbashi.

Mais depuis plus des dix jours, le parquet n’a pas encore réagit. Les teams leaders avaient suspendu leur porte-parole pour mauvaise gestion. Mais ce dernier a rejeté ces accusations et a, à son tour, exclus ses détracteurs du Cadre de concertation.

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