Des partis de l’opposition politique, des regroupements politiques et parlementaires de l’opposition ainsi que ceux de la société civile et de la diaspora ont proposé vendredi 27 février un projet de calendrier électoral qu’ils estiment « réaliste, réalisable et cohérent ». Ils proposent que les élections locales, municipales et urbaines « qui sont plus complexes mais nécessaires à la consolidation de l’Etat et de la démocratie » se tiennent après 2016 « pour une programmation plus rationnelle ».
Dans son calendrier publié le 12 février dernier, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) prévoit d’organiser les élections provinciales, municipales, urbaines et locales le 25 octobre 2015 alors que les élections présidentielle et législatives devraient se tenir le 27 novembre 2016.
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De leur côté, les opposants proposent que les élections des députés provinciaux, des gouverneurs, des vice-gouverneurs et des sénateurs se tiennent en 2015.
« Les élections des députés provinciaux, des gouverneurs, des vice-gouverneurs et des sénateurs sont prioritaires parce que suspendues au cours du cycle électoral 2011 -2016 et doivent être organisées en 2015 pour résoudre la question de leur légitimité. Car l’illégitimité érode l’efficacité de l’Etat », explique Emery Okundji, secrétaire général du parti de l’opposition Fonus.
En ce qui concerne la présidentielle et les législatives, l’opposition est d’accord avec la proposition de la Ceni.
« Les élections présidentielles et législatives qui doivent obéir aux contraintes de la constitution en ce qui concerne ses délais seront organisés en 2016 à la date prévue, soit le 27 novembre 2016 et la prestation de serment du nouveau président élu, le 20 décembre 2016 », indique Emery Okundji.
C’est au sujet des élections locales, municipales et urbaines que l’opposition est le plus en désaccord avec la Ceni.
« Quant aux élections locales, municipales et urbaines qui sont plus complexes mais nécessaires à la consolidation de l’Etat et de la démocratie par la base, les opposants les ont postposées après 2016 pour une programmation plus rationnelle », lit-on dans leur déclaration.
Le même document indique que ce calendrier électoral proposé par les opposants « devrait faire l’objet d’échanges formels en vue de dégager un consensus pour l’organisation des prochaines élections dans un climat apaisé et dans les délais constitutionnels ».
Après la publication du calendrier électoral de la Ceni, l’opposition avait dénoncé un calendrier « non consensuel et irréaliste ». Elle avait promis de proposer un calendrier plus réaliste.
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