RDC: Amnesty International plaide pour la protection des civils en zones de conflit

Soldats rwandais et congolais suivent une escarmouche à la frontière des deux pays où au moins un militaires des FARDC a été tué le 5 novembre 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Dans son rapport mondial à publier ce mercredi, Amnesty International relève une  augmentation des faits négatifs en RDC comme les conflits armés avec plus encore des victimes, le viol, l’impunité ainsi que la privation de liberté d’expression. L’ONG demande aux autorités congolaises de sécuriser les populations civiles.

«Le conflit armé a changé de facette, il y a beaucoup d’évolution négative. On constate qu’il y a un rétrécissement des libertés d’expression, de manifestation et d’association», a commenté Delly Mawaso Sesepe, chercheur sur la RDC au secrétariat à Amnesty International et basé à Nairobi.

La troisième tendance, c’est qu’il y a un problème d’impunité qui persiste dans le pays, dénonce Amnesty International.

«Les gens ne sont pas tenus responsables des allégations des crimes internationaux qu’ils auraient commis contre les populations civiles», a encore estimé Delly Mawaso.

Selon lui, le rapport fait état de viols massifs qui se sont souvent produits dans les zones couvertes par des conflits armés.

Amnesty International invite Kinshasa à «bien vouloir protéger les civils en temps de conflits armés et […] de garantir la liberté d’expression.»

Des accusations pas bien accueillies par les autorités congolaises. Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, parle d’une méconnaissance des efforts que fournit le pays pour redresser les situations évoquées dans le rapport d’Amnesty.

«C’est un rapport, je pense, qui ne reflète pas la réalité. C’est bien dommage ! Au moment où de jeunes militaires congolais sont en train de mourir dans des affrontements avec les terroristes des ADF, qui tuent nos populations à l’Est, et au moment où notre Gouvernement vient de déclencher sur le terrain le désarmement forcé des FDLR avec des risques graves pour la vie de nos jeunes soldats, nous attendions quand même à une reconnaissance de tels efforts du Gouvernement au lieu de telles invectives», répond Lambert Mende à Amnesty International.

Il demande par ailleurs Amnesty International de ne pas vouloir une chose et son contraire à la fois.

«En même temps, on nous reproche de ne pas protéger nos populations, et en même temps, on nous reproche de réprimer des gens qui sont en train de menacer justement la sécurité de ces population», a-t-il déploré.

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