Accord d'Addis-Abeba: peu d'avancées enregistrées, selon "le groupe de suivi"

Des militaires congolais à Kibati (Nord-Kivu) en train de lire “Echos de la Monusco” le bulletin de communication interne de la Monusco, jeudi 12 juin 2014.

A l’occasion du deuxième anniversaire de la signature de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, les organisations membres du Groupe de travail pour le suivi de la mise en œuvre de cet accord expriment des inquiétudes sur son application. Elles estiment notamment que les avancées liées à l’application dudit accord «sont à compter au bout des doigts».

Ces organisations de la société civile s’inquiètent notamment pour la lutte contre les groupes armés.

«La traque contre les groupes armés était la priorité des priorités. Et lorsqu’il y a eu une traque conjointe contre le M23 qui a connu un succès- du moins sur le plan militaire- mais quelque temps après pour traquer les FDLR on est allé d’ultimatum en ultimatum. Et puis finalement le gouvernement se dit : ”Je ne voudrai plus de l’appui de la Monusco” », fait remarquer le coordonnateur National du Réseau pour la Réforme du Secteur de Sécurité et Justice, Me Emmanuel Kabengele.

En dehors des FDLR, il tire également l’attention sur l’activisme des ADF dans le territoire de Beni au Nord-Kivu.

L’accord d’Addis-Abeba a été signé le 24 février au siège de l’Union africaine dans la capitale éthiopienne par onze pays africains sous l’égide des Nations unies. Il devrait permettre la restauration de la paix dans la partie Est de la RDC, en proie à des conflits armés à répétition depuis deux décennies.

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