Kisangani : «Nous avons les moyens de sécuriser la population», affirme la police

Patrouille de la Police Nationale Congolaise(PNC). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le commissaire provincial adjoint de la police nationale congolaise (PNC), en charge des opérations et renseignements en Province Orientale, assure que son commandement dispose des moyens suffisants et efficaces pour sécuriser la population et ses biens. Le colonel Henri Kapend l’a affirmé au cours d’un point de presse vendredi 20 février à Kisangani. Il réagissait ainsi à la grogne qui monte dans la ville, accusant la police de ne rien faire face à l’insécurité grandissante.

Allant plus loin, le chef adjoint de la PNC a présenté à la presse le charroi automobile et d’autres équipements utilisés par les patrouilles pour faire leur travail.

«La police a les moyens de sécuriser la population. Souvent ici, les gens ont des sentiments parce qu’ils trouvent des caméras, ou qu’on leur tend le micro, et ils disent n’importe quoi», a-t-il déclaré.

Le colonel Kapend assure que la police va «faire son travail».

«On ne va pas baisser les bras et nous promettons à la population boyomaise que ces gens-là [les bandits] seront mis hors d’état de nuit par n’importe quel moyen», a-t-il ajouté.

Le numéro deux de la police en Province Orientale promet que, cette fois-ci, sa structure va «passer à la vitesse supérieure».

«Nous allons faire la patrouille mais la population doit nous aider. La nuit, les patrouilleurs font leurs patrouilles. Les véhicules sont là pour intervenir. Nous avons le carburant», a-t-il expliqué.

Selon le commissaire provincial adjoint de la PNC en Province Orientale, ce carburant leur est fourni par la hiérarchie de la police ainsi que par le gouvernorat de province.

Face à la montée de l’insécurité à Kisangani, le maire intérimaire, Justin Tabora Ramazani, a interdit samedi 7 février la circulation des taxi-motos au-delà de 23 heures locales.

Cette mesure vise à mettre fin à l’agression des taxi-motards et leurs clients.

Des actes généralement posés tard la nuit dans les coins reculés du chef-lieu de la Province Orientale.

Selon des témoins, les agressions sont l’œuvre de bandits qui se font passer pour des clients.

Lorsqu’ils arrivent à une certaine distance de leur point de départ, ils agressent le motard. Et parfois aussi la 2e passager de la même moto.​

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