RDC: l'UNPC exige le rétablissement des signaux des médias coupés

Kasonga Tshilunde, président de l’Union nationale de la presse du Congo(UNPC) le 8/01/2015 à Kinshasa lors de l’observation d’une minute de silence par des journalistes congolais en mémoire de leurs confrères du magasine Charlie Hebdo assassinés à Paris. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les associations et regroupements de journalistes et de médias membres de l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) exigent la réhabilitation des signaux des radios et télévisions coupés depuis plusieurs mois  à travers le pays. Au cours d’une rencontre de trois jours à Kinshasa, les membres de l’UNPC ont examiné la situation des médias fermés comme Canal Futur, Radio Lisanga TV, Canal Kin TV, Radiotélévision Catholique Elikya de Kinshasa, Radiotélévision JUA de Lubumbashi, Radio Liberté de Beni, Radio Ngoma FM et Radio Furu de Butembo. 

Ils ont invité le Conseil supérieur de l’audio-visuel et de la communication (CSAC), chargé de réguler la presse en RDC, à régler ce problème.

« La décision forte que nous avons prise est celle de demander au CSAC qui a pour mission de protéger la profession journalistique et qui a pour mission aussi de traiter tous les cas litigieux qui concernent la presse de bien vouloir accepter de rapporter toutes les mesures susceptibles de nuire à la presse parce que jusqu’à présent vous savez qu’il y a des médias qui sont fermés presque partout à Beni, à Butembo, à Lubumbashi, à Kinshasa », explique le président national de l’UNPC, Boucard Kasonga Tshilunde.

Selon lui, les dossiers de fermeture de ces médias ne contiennent « aucune preuve de culpabilité ».

Boucard Kasonga estime que le CSAC devrait profiter de l’apaisement du climat politique pour rétablir les signaux des médias fermés.

Dans un communiqué publié en janvier dernier, Journaliste en danger (Jed) avait dénoncé la fermeture de certains médias, déplorant « la prise en otage » de la liberté de l’information.

Interrogé au sujet de Canal Kin TV et Radiotélévision Catholique Elikya, le ministre des Médias avaient expliqué que ces médias avaient relayé des appels à la destruction et des menaces au bon fonctionnement des institutions. Ces deux médias avaient été fermés en marge des manifestations contre la loi électorale en janvier dernier.

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