Des opposants congolais se plaignent du bouchage de leurs numéros de téléphones depuis près d’un mois. Dans une interview qu’ils ont accordée mercredi 18 février à Radio Okapi, ils qualifient cet acte « d’une atteinte aux droits et libertés d’une catégorie de la population ». Selon eux, leurs numéros de téléphone ont été bouchés le 20 janvier dernier pendant les manifestations contre la loi électorale.
« Je trouve que c’est une orientation malheureuse dans notre pays que de recourir à ces types de mesures de restriction. Ce qui est fait est intervenu quand on a interrompu le service SMS et l’Internet. Ça saute aux yeux qu’il y a une volonté de nuire les leaders de l’opposition », a affirmé le député Delly Sessanga, de l’Envol.
Des manifestations ont été enregistrées les 19, 20 et 21 janvier à Kinshasa, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu. Ces trouble sont fait 12 morts selon le gouvernement et 44 d’après des ONG.
Pour contourner le problème de leurs numéros de téléphone, certains ont choisi de s’approprier de nouveaux numéros.
D’autres par contre comme Jean-Claude Mvuemba, empruntent la voie de la justice.
« Nous allons porter plainte contre ces sociétés et le fonctionnaire de l’ANR [Agence nationale de renseignements] qui a signé [le bouchage des numéros], a déclaré le député Jean-Claude Mvuemba du Mouvement du peuple congolais pour la République.
A l’en croire, les numéros des téléphones de plusieurs opposants ont été bouchés, notamment Samy Badibanga, Fidèle Babala, Delly Sessanga et José Makila.
Une des sociétés de téléphonie cellulaire contactée a affirmé n’avoir pas reçu la consigne de boucher un quelconque numéro des politiciens.
De son côté, le chargé de communication d’Airtel Congo appelle les personnes concernées à saisir officiellement sa société en vue d’une éventuelle solution.
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