Deux journalistes ont été agressés dimanche 15 février à Goma au Nord-Kivu. Cette agression porte à cinq le nombre de journalistes attaqués par des hommes armés dans cette ville au cours de six derniers mois.
Alors qu’il raccompagnait des visiteurs dimanche vers 20 heures, un journaliste de la RTNC a été attaqué par des hommes armés. Il a été poignardé à la tête. Selon des témoins, ses agresseurs l’avaient clairement identifié comme journaliste. Il est actuellement soigné dans une structure sanitaire de Goma.
Le même jour, un journaliste de Radio Okapi, a été aussi agressé au quartier Mabanga. Ses agresseurs lui ont ravi son matériel de reportage.
Les responsables provinciaux de l’Union de la presse congolaise (UNPC) dénoncent cette « montée de l’insécurité contre les journalistes ». Ils en appellent à une intervention des autorités provinciales.
« C’est inadmissible que dans un État de droit ce genre de choses arrivent. Et je demande à l’autorité provinciale de pouvoir veiller à notre sécurité. Un journaliste mort c’est plus de 100 000 personnes qui sont sous-informées. Sans journaliste, il n’y a pas d’information. Sans information il n’y a pas d’autorité », affirme Lukeka bin Miya, président de l’UNPC au Nord-Kivu.
Cinq journalistes dont quatre de la RTNC ont été victimes d’attaques d’hommes armés au cours des six derniers mois.
En décembre 2014, Robert Chamwami Chalubutu de la télévision publique a été abattu à Goma.
Un mois plus tôt, Philémon Gira, caméraman à la RTNC a été amputé de sa jambe gauche après avoir été blessé par balles.
Le gouverneur Julien Paluku dit compatir avec les journalistes et promet d’appuyer la corporation des journalistes. Il affirme qu’il ne ménagera aucun effort pour assurer leur protection.
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