Affaire Christopher Ngoyi : «pas d'indices sérieux de culpabilité», selon des ONG

Christopher Ngoyi, activiste de droits de l’homme le 10/02/2015 au ministère de l’Intérieur à Kinshasa lors de sa présentation à la presse par la police judiciaire. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Des ONG de défense des droits de l’homme dénoncent le maintien en prison du défenseur des droits de l’homme Christopher Ngoyi, arrêté le 21 janvier dernier pendant les manifestations contre la loi électorale à Kinshasa. Elles réclament sa libération provisoire, estimant qu’il n’y a pas « d’indices sérieux de culpabilité » contre Christopher Ngoyi déféré au Parquet général et poursuivi pour 10 chefs d’accusation dont incendie volontaire et atteinte à la sûreté de l’Etat.

« Lorsque Christopher Ngoyi a été présenté au ministre de l’Intérieur de l’Intérieur, il avait été lu 10 chefs d’accusation. Nous-mêmes nous avions eu peur. Mais lorsque Christopher a été transféré au Parquet, le jour de la confirmation de charges, il n’y avait pas d’éléments dans son dossier », a déclaré lundi 16 février Me Sylvain Lumu, secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs.

Pour lui, il n’y a pas « d’indices sérieux de culpabilité qui ont été démontrés par les juges pour confirmer sa détention ».

« Pour placer quelqu’un en détention, il faudrait qu’il y ait des indices sérieux de culpabilité. Il n’y en a pas. Il n’y a que la litanie [de] déclamations de la police sans éléments de preuve. Nous exigeons sa libération provisoire », a fait savoir Me Sylvain Lumu.

Après une vingtaine de jours de détention, Christopher Ngoyi a été présenté le 10 février dernier au ministre de l’Intérieur avant d’être transféré au Parquet général de la République. La police l’accuse d’être auteur ou co-auteur des troubles enregistrés pendant les manifestations contre la loi électorale. Ces manifestations ont fait 27 morts, selon le gouvernement. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) parle de 42 morts.

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