16 février: un culte organisé en mémoire des martyrs de la démocratie à Mbuji-Mayi

Marche des chrétiens encadrés par la police, le 16/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

La plate-forme des partis politiques de l’opposition a organisé, lundi 16 février, un culte d’action de grâce, en mémoire des martyrs de la démocratie, en la Paroisse catholique Notre-Dame de l’Espérance, à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Le 16 février 1992, des chrétiens qui marchaient pacifiquement pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine (CNS), un forum politique qui réunissait des délégués de toutes les couches de la population après l’annonce du multipartisme, ont été tiré à balles réelles par les forces de l’ordre.

Le culte dit par l’abbé Blaise Kanda Ndundumuna, curé de la Paroisse Notre-Dame de l’Espérance, a été centré sur le sens du sacrifice.
Dans son homélie, le prélat catholique a cité de nombreux personnages bibliques dont Eléazar qui avait consenti des sacrifices pour ne pas faire de compromission avec le monde.
«Tout comme Jésus Chris appelle a tout moment au sens de sacrifice. Les chrétiens appelés aujourd’hui ”Martyrs de la démocratie” l’ont démontré, en descendant dans la rue en 1992, réclamer la réouverture des travaux de la conférence nationale souveraine fermée avec force », a indiqué l’abbé Blaise Kanda.

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De nombreux représentants des partis politiques, principalement de l’opposition, comme l’UDPS, l’UNC, le PT et autres ont pris part à cette messe.

A l’occasion, le chargé de l’Aumônerie avec le monde politique, Monseigneur Kalonji Ntekesha, a remercié les partis politiques du Kasaï-Oriental pour leur initiative visant à remémorer le sacrifice des martyrs du 16 février 1992.
Tout s’est déroulé sans aucun incident. Le dispositif sécuritaire a tout de même été renforcé et la présence policière perceptible sur l’itinéraire annoncé de la procession.
L’année dernière, des ONG congolaises avaient exigé que la journée du 16 février soit décrétée « journée fériée» sur l’étendue nationale pour honorer ces personnes «massacrées » pour avoir réclamé la réouverture de la Conférence nationale souveraine.