Après la publication du calendrier électoral global, le président de la Ligue nationale pour les élections libres et transparentes (Linelit), Jérôme Bonso a demandé jeudi 12 février au gouvernement congolais de donner les moyens à la Ceni pour les opérations prévues. Toutes les élections- des locales à la présidentielle- coûteront un peu plus d’un milliard de dollars américains, selon le président de la Ceni.
« La Ceni a joué sa partition. Il faut que d’autres parties prenantes au processus électoral puissent jouer leurs partitions. Allusion faite au gouvernement qui doit « disponibiliser » les moyens nécessaires pour couvrir les différentes opérations liées à ce calendrier. Faute de quoi, il y aura un dépassement et ce calendrier risquerait d’être bloqué », a fait savoir Jérôme Bonso.
La présidentielle couplée aux législatives se tiendra le 27 novembre 2016, selon le calendrier publié jeudi.
L’ambassadeur de l’Union européenne en RDC, Jean Michel Dumond, a également salué la publication du calendrier électoral.
« Nous avons toujours insisté sur la publication d’un calendrier global conforme à la constitution. Nous voyons que celui-ci vient d’être annoncé. C’est évidemment une bonne chose », a-t-il indiqué, promettant de poursuivre le dialogue entre tous les acteurs impliqués dans ce processus électoral.
Jean Michel Dumond a notamment promis de poursuivre le dialogue avec la Ceni- à travers le comité de partenariat-, le gouvernement congolais, les acteurs politiques et la société civile.
« Nous avons nous-même des programmes d’assistance à la Ceni et à la société civile pour l’observation électorale citoyenne parce que c’est un élément très important du processus électoral », a-t-il souligné.
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« Un calendrier qui viole la constitution »
Le calendrier global des élections=>Calendrier électoral
Pour sa part, Valentin Mubake, le conseiller politique de l’opposant Etienne tshisekedi, désapprouve ce calendrier électoral. Pour lui, le calendrier publié par la Ceni viole la constitution.
Il estime que la disposition constitutionnelle qui enjoint à la commission électorale de convoquer le scrutin présidentiel 90 jours avant la fin du mandat du président en exercice n’est pas respectée.
« C’est un calendrier qui viole la constitution. Le scrutin présidentiel, selon l’article 73 de la constitution, est convoqué 90 jours avant la fin du mandat. C’est pour éviter tout ce qui a été tenté jusque-là à travers le recensement comme préalable aux élections. C’est regrettable pour notre pays », a affirmé Valentin Mubake.
Interrogé à ce sujet, Ramazani Shadari, président du groupe parlementaire du PPRD, le parti présidentiel, estime que cette disposition constitutionnelle évoquée par Valentin Mubake a bien été respectée par la Ceni.
« Il confond les choses. Moi j’ai suivi. Le scrutin sera convoqué 90 jours avant l’élection du président de la République. Même si ce n’est pas trois mois et que c’est un mois il n’y a pas de problème. La Ceni a beaucoup de contraintes notamment les contraintes de temps », a-t-il souligné.
Pour le député PPRD, « il faut saluer le travail de la Ceni ».
Il a estimé que la commission électorale a usé de son indépendance pour élaborer le calendrier électoral.
« La Ceni a répondu à toutes les exigences des partenaires et de la classe politique congolaise. C’est, à mon avis, un calendrier acceptable du fait qu’il organise les élections locales jusqu’au niveau des élections présidentielles », a conclu le député.
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