Des médicaments contre l’éléphantiasis distribués à Lubumbashi

Des médicaments à la pharmacie de l’hôpital de la Rive à Kinshasa le 03/06/2013. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La campagne de distribution gratuite des médicaments contre les maladies tropicales négligées a été lancée lundi 9 février dans la zone de santé de Kisanga à Lubumbashi. Plus de 232 000 personnes sont ciblées par cette campagne qui concerne les parasites intestinaux et la filariose lymphatique communément appelée éléphantiasis.

La distribution a déjà commencé dans trois aires de santé sur les onze que compte la zone de Kisanga.

«On a ciblé la zone de santé de Kisanga parce qu’il y avait une enquête qui avait été menée  en 2011-2012. On avait trouvé des maladies telles que la Filariose Lymphatique à un seuil qui nécessitait qu’on puisse distribuer les médicaments à toute la communauté», explique le docteur Anaclet Yumba, médecin chef de zone de santé.

Pour le médecin, il est mieux de prévenir ces maladies plutôt que de les soigner.

« Ces maladies-là, lorsqu’elles se sont déclarées pour les soigner ça demande un coût important pour les malades et pour le gouvernement. C’est pourquoi on a pensé prévenir parce qu’en faisant la prévention, le coût est très faible », affirme-t-il.

Le docteur Anaclet Yumba explique que les malades de filariose lymphatique présentent des gonflements des pieds. «On parle même d’éléphantiasis. Ça veut dire des pieds qui ressemblent à ceux de l’éléphant», détaille-t-il.

Plus de 120 millions de personnes sont actuellement infectées, et environ 40 millions d’entre elles souffrent de difformités et sont handicapées par la maladie.

La filariose lymphatique peut provoquer une altération du système lymphatique et une hypertrophie de certaines parties du corps, à l’origine de douleurs et de graves incapacités et de stigmatisation sociale.

Pour interrompre la propagation de l’infection, l’OMS recommande de procéder chaque année à des traitements à grande échelle en administrant à toutes les personnes exposées dans les zones où des cas d’infection ont été recensés une dose unique associant deux médicaments.

Lire aussi sur radiookapi.net: