Les chefs des 40 quartiers de la ville de Beni et des 14 quartiers de la cité d’Oicha ont reçu vendredi 6 février des talkies walkies de marque Motorola de la part du gouvernement provincial. Il s’agit, pour ce dernier, de mettre en place un système d’alerte rapide pour une meilleure circulation de l’information entre les chefs de quartiers, les autorités, et les forces de l’ordre. Selon le gouverneur Julien Paluku, l’objectif est de lutter contre l’insécurité et empêcher de nouveaux massacres des civils à Beni.
«Ce que nous venons de poser ici comme acte, c’est de permettre que les maires, bourgmestres, comités de sécurité de la ville puissent être en contact permanents avec les chefs de quartier à travers un réseau qui coûte moins cher», a-t-il expliqué.
Le numéro un provincial estime qu’une meilleure circulation de l’information contribuera à prévenir de nouveaux massacres dans cette ville.
«L’avantage, c’est qu’à chaque fois qu’un chef de quartier parle sur Motorola, même le commandant de l’armée est déjà au courant de ce qui se passe dans le quartier et il peut intervenir sans que même le maire ne le lui dise», a-t-il expliqué.
Julien Paluku se dit conscient que ce système d’alerte ne suffira pas à résoudre tous les problèmes.
«On ne dit pas que ça suffit. Il y a d’autre moyens que nous utilisons en dehors de ces outils que nous venons de donner, mais qui ne sont pas à divulguer ; et pour les quelles nous voudrions que vous attendiez seulement les résultats», a-t-il précisé.
Apres la cérémonie de remise de ces appareils de communication, le gouverneur du Nord-Kivu a présenté l’un des présumés auteurs des massacres des civils à Beni.
Le prévenu aurait reconnu avoir participé à une opération de carnage des civils avant d’être arrêté par les services de sécurité dans la localité de Kantine.
Plus de 20 personnes tuées du mardi 3 à mercredi 4 février après une nouvelle attaque attribuées à «des hommes armés non identifiées» à Mayangose- Kibidiwe, dans le territoire de Beni.
Au cours d’une visite sur les lieux du crime, Julien Paluku avait estimé que les autorités devaient désormais anticiper ce genre d’évènements.
Selon la société civile du Nord-Kivu, plus de 200 civils ont été tués au cours de plusieurs massacres perpétrés à Beni depuis octobre 2014, dont la plupart sont attribuées à des rebelles ougandais des ADF.
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