Traque des FDLR : une opération des FARDC soutenue par la Monusco, selon Martin Kobler

Conférence de presse de l’Onu le 28/08/2013 à Kinshasa, animée par le patron de la Monusco, Martin Kobler. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le chef de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco), Martin Kobler a déclaré lundi 2 février à Goma que l’opération militaire annoncée de l’armée congolaise contre les rebelles rwandais des FDLR bénéficie du soutien de la Monusco.

« J’étais à Beni avec le général Etumba [le chef d’État major des FARDC] avant le lancement des opérations contre les FDLR. Il a dit que les opérations contre les FDLR ont commencé. Maintenant sur le terrain on ne voit pas encore beaucoup. C’est une action qui est gérée par les FARDC mais soutenue par la Monusco sur le plan de la stratégie, de la planification des opérations, de la logistique »a déclaré le représentant spécial de Ban Ki-moon en RDC de retour du sommet de l’UA à Addis-Abeba.
 
Il a également précisé que la Monusco ne va soutenir que les unités militaires qui n’ont pas commis de violations des droits de l’homme dans cette opération « Sokola II».
«On n’a pas de problème pour soutenir tous les commandants de bataillons mais on a quelques problèmes avec la classification. C’est ce qu’on discute discrètement avec le gouvernement», a poursuivi le patron de la Monusco.
Les opérations militaires des FARDC visent notamment à désarmer les rebelles FDLR, estimés à plus de mille combattants sur le sol congolais.
Au lancement de ces opérations, le commandant des forces de la Monusco, le général Dos Santos Cruz avait également assuré que la mission onusienne allait mettre à contribution tous les moyens à sa disposition et conformément à son mandat pour appuyer les FARDC dans le désarmement des FDLR.
Les FDLR sont installées dans l’Est de la RDC après le chute du régime du président Habyarimana en 1994. Ces rebelles rwandais sont accusés de diverses exactions sur les populations civiles dans les territoires qu’ils ont occupés notamment au Nord et au Sud-Kivu.
La Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) et la Communauté des États de l’Afrique australe leur avaient donné un ultimatum de six mois pour un désarmement volontaire qui a pris fin le 2 janvier dernier.