Traque des FDLR: les humanitaires prêts à assister des éventuels déplacés au Nord-Kivu

Les autorités politiques et humanitaires visitent quelques stands lors de la célébration de la journée internationale humanitaire, mercredi 9 septembre, à Lubumbashi.

Les humanitaires se disent prêts à assister des éventuels déplacés des opérations militaires contre les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), au Nord-Kivu. L’armée congolaise, avec l’appui de la Monusco, a lancé, jeudi dernier, cette opération à partir de la ville de Beni en vue de désarmer ces rebelles rwandais, estimés à plus de 1000 combattants sur le sol congolais.

«Ce ne sont pas d’opérations militaires qui font la différence. De notre côté humanitaire, nous faisons notre travail comme par le passé. Nous sommes là attentifs aux alertes concernant les besoins des populations. Des dispositions sont déjà prises par rapport à tout mouvement de populations non seulement celui liés aux opérations militaire dans la région», a assuré le chargé de communication d’Ocha au Nord-Kivu, Vicky Prekabo.

Il a indiqué que chaque fois que les populations se déplacent les humanitaires se réunissent et font des évaluations.

Vicky Prekabo a indique qu’Ocha a eu à faire face aux situations plus complexes comme celle survenue, en octobre dernier, dans le territoire de Beni, où plus de 200 personnes avaient été tuées par des présumés rebelles ougandais des ADF.

Ocha affirme avoir recencé au moins 600 personnes déplacées dans la zone de Kitshanga à plus de 80 km au Nord-Ouest de Goma (Nord-Kivu), selon la communauté humanitaire au Nord-Kivu.

Dans son rapport publié, il y a deux jours, Ocha stipule que ces habitants avaient abandonné leurs localités à cause des exactions des FDLR.

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Les FDLR constituent une rébellion basée, depuis 20 ans, dans l’Est de la RDC et composée des combattants hutus rwandais qui avaient traversé la frontière après la chute du régime de Juvénal Habyarimana en 1994. Ces rebelles sont accusés de diverses exactions contre les populations civiles dans les territoires qu’ils ont occupés notamment au Nord et au Sud-Kivu.

La Conférence internationale pour la région des grands lacs (CIRGL) et la Communauté des Etats de l’Afrique australe leur avaient donné un ultimatum de six mois qui expiré le 2 janvier 2015 pour désarmer volontairement. 26% seulement de ces combattants avaient  déposé les armes, selon Kinshasa qui avait estimé que les opérations militaires étaient inévitables pour les neutraliser.

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