Mbuji-Mayi : les militants de l'UDPS relâchés après 24h de détention

En arrière plan, le secrétaire général de l’UDPS, Jacquemin Shabani et ses collaborateurs ce 21/07/2011 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La police a relâché mardi 27 janvier les militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d’Etienne Tshisekedi, arrêtés la veille à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). Les douze membres de la ligue de jeunes de l’UDPS étaient accusés d’avoir planifié des actions de troubles à l’ordre public pour la journée de lundi. Le gouverneur de province, Alphonse Ngoyi Kasanji, affirme avoir accédé à la demande des responsables de l’UDPS, dans le souci de préserver la paix dans la province du Kasaï-Oriental.

Selon lui, l’intention de ces jeunes était de s’en prendre aux institutions de la province.

«La journée de lundi était programmée journée ville morte. Il y avait des actions programmées au sein de l’UDPS pour troubler l’ordre public. Heureusement que la police a mené des opérations à 5h du matin et a fini par arrêter ces jeunes gens avec des bouteilles remplies d’essence et de fil pour incendier le palais de justice, le gouvernorat de province et l’Assemblée provinciale », a accusé le gouverneur.

Alphonse Ngoyi Kasanji explique que le président de la fédération de l’UDPS à Mbuji-Mayi s’est engagé à ne pas permettre que de telles choses ne se produisent.

« [Il] a dit, si ces choses se répètent, arrêtez-moi. Comme il a donné cette caution, je lui ai dit que je reviens encore à vous avec ma main tendue, ma main de paix. Je veux demander à la police de vous remettre ces enfants. Il faut les rééduquer de manière à ce qu’ils soient de bons enfants pour notre société», a ajouté le numéro un provincial.

Le président de l’UDPS Mbuji-Mayi, Denis Kalombo, a dit sa reconnaissance au gouverneur Alphonse Ngoyi Kasanji pour cette libération. Il s’est engagé à parler à ses jeunes, en interne.

L’UDPS avait accusé lundi la police d’avoir arbitrairement interpellé 40 de ses militants à Mbuji-Mayi.

A en croire le président de ce parti à Mbuji-Mayi, ces jeunes auraient été emmenés, vers 3 heures du matin, au Commissariat provincial de la police, où ils seraient soumis à la torture.

Des accusations qu’avait rejetées la police.​