Une délégation mixte composée des Forces armées de la RDC et de la Monusco discute depuis mardi 13 janvier avec les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) de Cobra Matata à Aveba, localité située à 80 kilomètres au Sud de Bunia (Province Orientale). Le débat entre les deux parties s’articule autour du désarmement volontaire de ce groupe armé. Les miliciens refusent de se rendre et exigent notamment l’amnistie.
La tension est vive entre les deux camps. La délégation FARDC-Monusco souhaite que les miliciens de Cobra Matata déposent les armes. En cas de résistance, elle sera obligée de recourir au désarmement forcé.
Au cours de ces échanges, les miliciens ont posé des préalables à leur désarmement, réclamant l’amnistie, l’intégration au sein des FARDC avec confirmation de leurs grades ainsi que la poursuite de la prise en charge de leurs combattants pendant toute la durée du processus en cours. Ce à quoi la partie gouvernementale n’a pas encore répondu publiquement.
La directrice chargée de la protection de l’enfance au sein de la mission Onusienne en RDC (Monusco), Mme Dee Brillenburg attend des responsables de cette milice, la libération sans conditions des enfants associés à leur groupe armé.
Sur le terrain, la population d’Aveba a vidé cette localité depuis plus d’une semaine. Elle craint que les discussions actuelles entre les FARDC, la Monusco et la FRPI ne dégénèrent en un conflit armé.
La délégation mixte FARDC-Monusco qui discute avec les miliciens de la FRPI à Aveba depuis mardi est dirigée par le général-major Léon Mushale, commandant de la 3e zone de défense des FARDC et du général Abdallah Wafy, représentant spécial adjoint du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC.
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