RDC: tension à l’Assemblée nationale lors de l’examen du projet de loi électorale

Des députés lors d’une assemblée plénière le 06/01/2015 au palais du peuple à Kinshasa, siège du parlement. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La plénière de l’Assemblée nationale consacrée à l’examen du projet de loi modifiant la loi électorale a été perturbée lundi 12 janvier par des députés de l’opposition. Ces derniers ont tenté, à coups de sifflet et des chansons, d’empêcher l’examen de ce projet de loi proposé par le gouvernement. Mais l’examen du projet de loi a finalement eu lieu. Le texte a été déclaré recevable.

Juste après l’annonce de l’ordre du jour de la plénière par le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, des députés de l’opposition se sont mis à siffler. D’autres ont rejoint l’estrade de la salle. Une bousculade avec des députés de la majorité et des agents du protocole de l’Assemblée nationale s’en est suivie.

La séance a été interrompue pendant plusieurs minutes. Aubin Minaku a alors tenté de s’adresser à l’opinion (en Lingala), puis aux députés de l’opposition pour expliquer le bienfondé de ce texte. En vain. Sur les réseaux sociaux, le président de la chambre basse du Parlement a estimé que la manifestation de l’opposition était une expression de la démocratie.

C’est dans le vacarme qu’Aubin Minaku a finalement ouvert le débat. Il a invité le ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, à présenter l’économie du projet de loi.

Après la présentation du projet de loi, les députés se sont succédé devant la tribune pour le débat général. Le vacarme s’est calmé peu à peu. Le débat a finalement continué dans le calme, les députés de l’opposition ayant quitté la salle. Après les questions des députés, Evariste Boshab est monté à la tribune pour répondre.

Le président de l’Assemblée nationale a ensuite clôt les débats. Les députés ont voté déclaré le projet de loi recevable. Le texte a été transmis à la commission politique administrative et judiciaire pour examen approfondi.

L’opposition avait annoncé le boycott des séances consacrées à l’examen du projet de loi modifiant la loi électorale. Elle le juge inopportun. Pour les opposants, la majorité veut, à travers cette loi, obtenir le « glissement du mandat du président de la république », en retardant les élections pour lui permettre d’aller au-delà de 2016.

Avant la plénière de ce lundi à l’Assemblée nationale, la police avait dispersé une manifestation organisée par l’opposition.

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