Paris : 12 morts dans une attaque contre le journal satirique « Charlie Hebdo »

Une vue nocturne de la ville de Paris en France

Douze personnes sont mortes mercredi 7 janvier dans une attaque armée du journal satirique « Charlie Hebdo » à Paris (France). L’attentat a été perpétré par deux hommes cagoulés et lourdement armés. Une vingtaine d’autres personnes ont été grièvement blessées. Le mobil de cette attaque n’est pas encore connu.

«Vers 11h30, deux hommes armés d’une Kalachnikov et d’un lance-roquette, ont fait irruption au siège de “Charlie Hebdo” dans le XIe arrondissement de Paris. Un échange de coups de feu a eu lieu avec les forces de l’ordre»”, a expliqué une source à l’AFP.

Les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte et les transports sont placés en « protection renforcée ».

« Toutes les forces disponibles sont mobilisées et des renforts civils et militaires seront déployés dans le cadre du plan Vigipirate », a déclaré le Premier ministre Manuel Valls qui a placé l’attentat « au niveau le plus élevé ».

Le siège de l’hebdomadaire satirique, alors dans le XXe arrondissement, avait été incendié en novembre 2011 après l’annonce de la sortie d’un numéro baptisé « Charia Hebdo », avec « Mahomet rédacteur en chef ». Le sinistre n’avait pas fait de blessé. Le site Internet du journal avait par ailleurs été piraté.

Réactions

Le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé le terrorisme sous toutes ses formes après cet attentat, selon son porte-parole cité par l’agence de presse Tass.

La Russie condamne fermement le terrorisme sous toutes ses formes, a déclaré le porte-parole, Dmitri Peskov.

Nous sommes convaincus à Moscou que rien ne peut justifier des actes terroristes, a-t-il ajouté.

Les journalistes et caricaturistes suisses se disent “ébranlés”.

“Nos libertés fondamentales sont visées”, estime Thierry Barrigue, qui vient de perdre “des amis”.

“C’est une tristesse énorme qui m’envahit”, a déclaré, en pleurs, le rédacteur en chef de “Vigousse”. Pour lui, ce ne sont pas les dessinateurs ou les journaux satiriques qui sont en péril: “Ces gens-là sont morts pour que l’on puisse s’exprimer librement. Pour que nous puissions parler haut et fort. Sans ça, il n’y a pas de démocratie possible”.

Le Conseil français du culte musulman (CFCM), instance représentative des musulmans de France, qualifie cet acte de barbare.

Cet acte barbare d’une extrême gravité est aussi une attaque contre la démocratie et la liberté de presse, affirme au nom des musulmans de France le CFCM, instance représentative de la première communauté musulmane d’Europe, forte de 3,5 à 5 millions de membres.

Avec l’AFP.