Les casques bleus de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) ont lancé conjointement avec l’armée congolaise, lundi 5 janvier, une opération offensive contre les rebelles burundais du FNL dans la province du Sud Kivu. En moins de 6 heures, les bases militaires contrôlées par les rebelles FNL sur le plateau d’Uvira ont été récupérées. Martin Kobler, le chef de la Monusco, a salué dans un communiqué ce « succès conjoint » qui est, selon lui, un signal fort pour tous les groupes armés y compris les FDLR.
Martin Kobler rappelle aux groupes armés, y compris les #FDLR : il faut faire le choix de la paix et désarmer volontairement. #RDC
— MONUSCO (@MONUSCO) 5 Janvier 2015
Pour le porte-parole militaire de la Monusco, les exploits accomplis au cours de cette attaque marque un signal fort aux FDLR et autres groupes armés opérant dans la partie Est de la RDC que la Monusco est prête à attaquer n’importe quand.
«Nous sommes prêts en termes de planification, nous sommes prêts en termes des préparatifs. Pour garantir leurs succès, les opérations ne se révèlent pas en public mais notre détermination est sans faille et nous sommes dans une dynamique commune. Le processus de reddition a été insuffisant et nous n’excluons pas, jusqu’à présent, la conduite des opérations militaires, conformément aux instructions qui ont été données aussi bien par la SADC, la CIRGL et tous les envoyés spéciaux », a expliqué le Lieutenant-colonel Félix Bass, porte-parole militaire de la Monusco.
Il a précisé que les forces conjointes ont «la capacité et la détermination à conduire [ces opérations] n’importe quand et n’importe où contre les FDLR, au besoin».
Pour réussir l’opération contre les FNL dans une zone située à 25 km de la cité d’Uvira, neuf hélicoptères de chasse de la Monusco ont été engagés avec des troupes de la brigade d’intervention au sol, a précisé de son côté le général-major Jean Baillaud, commandant par intérim de la force de la Monusco.
«Nous avons observé depuis quelques jours un changement de leur attitude, une agressivité, qui ne permettait pas de laisser leur présence sans réaction de notre part [...] Aujourd’hui, nous sommes dans l’action. Ceux qui sont effectivement sous notre observation, ce sont les leaders qui empêchent les combattants illégaux de désarmer», a souligné le général-major Jean Baillaud.
Les opérations militaires sont lancées, mais la porte pour le désarmement volontaire reste ouverte, a-t-il rappelé.
«Nous les invitons à désarmer. Nous leur laisserons toujours la possibilité de sauver leurs vies. Nous laisserons la possibilité à leurs familles de les inciter à désarmer», a assuré l’officier onusien, rappelant que les récalcitrants subiront la pression militaire.
Les FARDC et les casques bleus ont mené ces opérations sans perte, a poursuivi le commandant par intérim de la force de la Monusco, promettant de communiquer plus tard le bilan dans le camp rebelle.
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