Le commandant du 101ème Secteur des FARDC basé à Nyabibwe, un centre de négoce situé à 100km au nord-ouest de Bukavu dans le Sud-Kivu, appelle les forces négatives encore actives dans la brousse à déposer leurs armes. Selon lui, l’activisme des groupes armés dans la brousse de Kalehe est à la base de l’insécurité récurrente dans ce territoire. Le président de la société civile locale accuse ces groupes armés de vol des produits agricoles, mais aussi d’érection des barrières illégales.
La présence des forces négatives dans la brousse du territoire de Kalehe remonte à plus de cinq ans. Selon le commandant du 101ème secteur des FARDC basé à Nyabibwe, le colonel Ginaro Nzomoni, il s’agit des groupes armés Raïa Mutomboki et Maï-Maï Kifuafua.
Sur la liste des groupes armés opérationnels dans la région, il a cité les Maï-Maï Armée rouge, Maï-Maï Kirikicho et le groupe Maï-Maï Ntakalaba. Ces derniers sont actifs dans les groupements de Ziralo, Bulambika, Kalonge et Mubugu au Sud-Kivu.
D’après le colonel Guinaro Nzomoni, les éléments de ces groupes sont à la base de beaucoup de tracasseries sur la population locale. Il a fait état des vols et viols à répétition.
Parmi les griefs attribués aux miliciens, la même source a cité les arrestations arbitraires et l’érection des barrières illégales dans certains coins reculés, dans l’objectif de rançonner les habitants.
Cet avis partagé par le président de la société civile de Kalehe et par les activistes des droits de l’homme. D’après Désiré Majagi, de la société civile, ces combattants imposent des taxes illégales aux opérateurs économiques et aux passants pour accéder au marché et aux champs.
La récolte frauduleuse des produits des champs des habitants figure sur la liste des actes posés par ces miliciens, a affirmé la source, ajoutant également des coups de fouet administrés à tout contrevenant à leurs mesures. Cette pratique pousse certains habitants à déménager en secret en vue d’épargner leur vie.
Selon les autorités civiles et militaires de Kalehe, le développement intégral de ce territoire dépend essentiellement d’une paix durable au sein de la population. Les autorités militaires locales se disent disposées à «exercer la pression sur ces rebelles sur l’ordre de la hiérarchie.»