Goma : le journaliste Chamwami Shabutolo de la RTNC porté en terre

Au centre, une vue actuelle du tour administratif de la radio télévision nationale congolaise (RTNC), situé dans la commune de Lingwala, à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le journaliste de la Radio télévision nationale congolaise (RTNC), Chamwami Shabutolo, a été inhumé lundi 29 décembre dans l’après-midi au cimetière Kanyamuhanga de Goma (Nord-Kivu). Il a été tué par balle vendredi dernier. Âgé de 42 ans, il laisse une veuve et trois enfants.

Tous les professionnels des médias de Goma étaient présents depuis la morgue jusqu’au domicile de Robert Chamwami Kanyamuhanga.

L’émotion était grande lors de la levée du corps du journaliste de la RTNC.

A l’allure d’une manifestation pacifique, les différents médias présents avaient des calicots portant des messages d’indignation et d’autres de colère.

Mais dans l’ensemble, les journalistes de Goma réclament la justice.

« Le sang des journalistes ne doit pas continuer à être versé impunément » ont-ils réclamé.

« Nous demandons aux autorités provinciale et judiciaire de faire tout pour diligenter une enquête et qu’elle aboutisse à un résultat. En 2007, nous avons perdu un autre journaliste mais les enquêtes n’ont jamais abouti », a affirmé Albert Tulinabo, responsable du journal « le peuple Souverain ».

Le gouverneur de province, Julien Paluku, qui a compati avec les journalistes  promet que la justice fera son travail pour retrouver les auteurs de cet assassinat.

« Ça me fait de la peine lorsque les gens qui rendent des services loyaux comme des journalistes soient abattus de façon aussi crapuleuse. Les enquêtes sont déjà ouvertes », a assuré Julien Paluku.

Marche de protestation à Kisangani

L’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) a organisé une marche pacifique à Kisangani en Province Orientale. Par cette manifestation, une centaine de chevaliers de la plume ont dit exprimer leur ras-le-bol par rapport aux assassinats  des journalistes en RDC.

Dans leur calicot, on pouvait lire : « nous exigeons les procès publics contre les auteurs de ces crimes, quels que soient leurs rangs. Nous disons non aux assassinats des journalistes en RDC ».

A l’issue de la marche, ils ont remis un mémorandum aux autorités locales et la Monusco et demandent à la justice congolaise d’ouvrir une enquête impartiale.

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