La population en colère a brûlé vif, vendredi dernier, deux policiers dans le village de Dr’dza, dans la chefferie de Walendu Tatsi en territoire de Djugu (Province Orientale). Le chef coutumier qui a livré cette information lundi 29 décembre à Radio Okapi, a expliqué que les villageois protestaient contre la mort d’une jeune fille dont le corps a été retrouvé devant le sous-commissariat de la police. Les autres policiers ont fui le village, par crainte des représailles.
Le chef de secteur de Walendu Tatsi, LongbeTchabi, a rapporté que la jeune fille a été violée avant d’être tuée par des inconnus.
Sa dépouille a été retrouvée vendredi matin devant le commissariat de Dr’dza, a-t-il ajouté.
Les habitants de Dr’dza ont attribué ce meurtre à la police, a poursuvi la même source.
Ils se sont attaqués au bureau de la police et ils ont tout saccagé. Deux policiers commis à la garde du sous commissariat ont été appréhendés par les manifestants en colère. Ils les ont brûlés vifs, a raconté Longbe Tchabi.
D’après lui, les autres éléments de la police ont réussi à s’échapper. Depuis vendredi dernier, aucun policier n’est perceptible dans le village. Les manifestants ont également incendié le bureau du chef de groupement.
LongbeTchabi a plaidé pour le redéploiement d’un important dispositif sécuritaire dans son entité pour maintenir l’ordre public et prévenir tout dérapage.
De son côté, le commandant de la police en Ituri, lieutenant-colonel Kantu Israël, condamne ces incidents qu’il qualifie d’ignoble.
Le lieutenant-colonel Kantu Israël a indiqué que la police est souvent victime d’actes de barbarie de la part de la population dans le territoire de Djugu.
Il a appelé les autorités locales à sensibiliser la population de leurs entités respectives à ne pas se rendre justice.
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