Les activistes des droits de l’homme au Nord-Kivu demandent au gouvernement de la RDC de trouver d’urgence une solution aux revendications des magistrats. Ces derniers ont décrété une grève sèche il y a quatre jours. Ces activistes s’inquiètent du disfonctionnement de l’appareil judiciaire qui résulterait de cette grogne.
Dufina Tabu Mwene Batende, président de l’Association des volontaires du Congo (ASVOCO) craint que la grève des magistrats du Nord-Kivu plonge la province dans une situation non confortable.
« C’est un danger. Il y aura des cas de justice populaire parce que l’appareil judiciaire ne fonctionne pas. Ça n’honore pas notre pays», a-t-il affirmé à Radio Okapi jeudi 25 décembre.
Me Jean-Paul Lumbulumbu, acteur politique et avocat, pense que le durcissement de la grève au Nord-Kivu est la conséquence du retard du gouvernement à honorer ses engagements:
« Il y en a qui doivent venir de 250 kilomètres pour témoigner. Ces procès n’auront pas lieu. [Les personnes citées] à témoigner sont des laissés pour compte dans la rue. Nous pensons que le Président de la République, en tant magistrat suprême, devrait trouver une solution qui puisse les satisfaire pour que les droits de s citoyens ne puissent pas être fondamentalement entamés par cette grève.»
Les magistrats membres du Syndicat autonome des magistrats du Congo (Synamac/Nord-Kivu), ont durci leur grève depuis lundi dernier. Il s’agit pour eux d’un moyen de pression pour obliger le président de la cour d’appel de Goma de lever sa mesure suspendant cinq de leurs collègues affectés à la cour.
Ils pensent cette suspension est liée au mouvement de grève générale des magistrats observée depuis deux mois sur l’ensemble de la RDC.
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