Noël: pas d’incident sécuritaire signalé au Nord-Kivu

Le monument Tshukudu, un des lieux symboliques de la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu en RDC. Radio Okapi John Bompengo

Aucun incident sécuritaire majeur n’a été signalé dans les grandes agglomérations du Nord-Kivu, en proie à plusieurs groupes armés, en ce jour de Noël où les chrétiens célèbrent la naissance de Jésus-Christ. Cette journée a aussi été un moment de partage. Certains habitants se sont cotisés pour permettre aux plus indigents de fêter.

La ville de Goma a été calme dans la matinée. Des parents accompagnés de leurs enfants se sont rendus dans les lieux de prière pour participer aux cultes organisés en ce jour de Noël. La circulation sur les grandes artères a été timide.

Walikale, une autre grande agglomération du Nord-Kivu, a connu une nuit de Noël bien mouvementée. Par groupes, les habitants se sont retrouvés pour boire et danser.

Dans le territoire de Rutshuru, un concert livré par le musicien Lembaste venu du grand Nord a occupé le public durant la nuit.

Pour fêter Noël, certains habitants se sont cotisés pour acheter des bœufs à partager en communauté.

Beni, couvre-feu maintenu

Dans la ville de Beni, toujours au Nord-Kivu, les autorités ont annoncé que le couvre-feu instauré depuis le début du mois de novembre à la suite des massacres des civils reste en vigueur.

Le maire de Beni a indiqué que cette mesure reste d’application entre 18h30 et 6h30, même pendant cette période des fêtes de fin d’année.

Il a invité la population à respecter cette mesure instaurée par les autorités pour faire face à l’insécurité dans la zone.

Les habitants fêtent en famille. La circulation dans la ville est faible.

Par ailleurs, le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab est attendu à Beni.  Selon des sources gouvernementales, il sera à la tête d’une délégation gouvernementale pour évaluer la situation sécuritaire dans la zone.

Le territoire de Beni a connu de nombreuses atrocités ces derniers mois. Depuis le mois d’octobre, des hommes armés ont massacré de nombreuses personnes. La société civile a parlé de plus de 200 personnes dans ce territoire du Nord-Kivu.

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