Près d’une centaine de détenus de la prison centrale de Walikale (Nord-Kivu) vivent dans des conditions difficiles, a affirmé samedi 20 décembre le directeur de cette maison carcérale, Joseph Burongo Chasinge. Il a indiqué qu’il manque de quoi nourrir ses pensionnaires et les soigner.
Il a ajouté que la prison elle-même fonctionne difficilement depuis plusieurs années maintenant. Elle compte actuellement près d’une centaine de détenus dont plus d’une dizaine de malades qui n’ont pas accès aux soins.
Les pensionnaires de la prison centrale de Walikale n’ont pas d’installations sanitaires, pas d’eau potable et vivent dans la promiscuité dans leurs cellules, a ajouté le directeur de la prison qui parle des conditions inacceptables et qui violent les normes de droits de l’homme.
« Les détenus vivent dans une prison non construite, non approvisionnée en quoi que ce soit, aujourd’hui ils souffrent et vivent comme des animaux. Ils mangent grâce à certaines familles », a déploré Joseph Burongo.
L’un des détenus est mort d’hypoglycémie il y a quelques jours, a-t-il poursuivi.
Le directeur de la prison a indiqué avoir aussi enregistré huit cas d’évasion au cours de ce mois de décembre.
« Nous enregistrons chaque semaine des évasions à cause des souffrances que ces derniers subissent en prison. Ce cri d’alarme je l’adresse aux autorités gouvernementales pour qu’elles apportent de la nourriture, des médicaments et qu’elles viennent construire cette prison. Car, ces détenus restent dans la prison par leur propre volonté, parce que c’est à tout moment qu’ils veulent, ils peuvent sortir et disparaitre », a-t-il affirmé.
Joseph Burongo s’est aussi plaint que lui-même ne reçoit pas son salaire et n’a aucun appui extérieur pour répondre aux besoins des détenus.
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