La CPI satisfaite de son action en RDC

Bâtiment abritant la Cour pénale internationale à la Haye aux Pays-Bas

La Cour pénale internationale (CPI) est satisfaite de son action judiciaire en RDC en 2014, en dépit des critiques formulées sur son éventuelle partialité. Le chargé de la sensibilisation et de l’information de la CPI en RDC, Paul Madidi, a dressé ce bilan, vendredi 19 décembre, au cours d’un échange avec la presse à Kinshasa.

La RDC compte cinq ressortissants détenus ou jugés à la Haye pour des crimes commis soit sur le sol congolais soit à l’étranger. Il s’agit de Thomas Lubanga, Matthieu Ngudjolo, Germain Katanga, Bosco Ntaganda et Jean-Pierre Bemba Gombo.

La cour, affirme Paul Madidi, peut noter à son actif la confirmation du verdict à l’encontre de Thomas Lubanga, condamné à 14 ans de prison.

Thomas Lubanga avait été reconnu coupable de crimes de guerre en 2012 pour avoir conscrit ces enfants au sein de l’aile armée de l’Union des patriotes congolais (UPC). Ces enfants avaient ensuite été utilisés comme soldats ou gardes du corps en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, en 2002 et 2003.

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Paul Madidi a indiqué que toutes les charges ont été confirmées dans l’affaire Bosco Ntaganda tandis que celle de Germain Katanga est close aussi longtemps qu’il n’y a pas de procédures d’appels.

Dans l’affaire Ngudjolo, il y a des procédures d’appels même si il avait déjà été acquitté alors que le procès contre Bemba est terminé et l’on n’attend que le verdict.

Selon Paul Madidi, la CPI suit de près la situation de la partie Est de la RDC notamment avec les crimes perpétrés contre les civils dans l’Est de la RDC notamment dans le territoire de Beni, à plus de 350 km au Nord de Goma.

«Le travail de la cour c’est de contribuer au rétablissement de la paix, de la sécurité en RDC. La justice doit être considérée comme un élément qui vient solidifier la paix et la sécurité dans un pays », a indiqué Paul Madidi dans une émission à Radio Okapi.

C’est une erreur d’en percevoir un certain néo colonialisme, se dégendent les officiels de la CPI en RDC.

Ils indiquent par ailleurs que leur institution ne sert nullement les intérêts des pays du Nord contre ceux du Sud car c’est souvent à la demande de ces derniers qu’elle intervient parce que la justice locale est incapable de poursuivre ses propres citoyens, auteurs des crimes internationaux».

Créée en 2002 par les statuts de Rome, la Cour pénale internationale (CPI) a pour mission de juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par des tiers sur les pays signataires de ces textes pour mettre fin à l’impunité due à la faiblesse de la justice des certains pays.

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