Beni: les participants au dialogue social déterminés à identifier les auteurs des massacres

La ville de Beni au Nord-Kivu. Radio Okapi/Ph.Martial Papy Mukeba.

Les participants aux travaux du dialogue social pour la paix et la sécurité qui se tient à Beni-Ville au Nord-Kivu sont déterminés à identifier les auteurs des massacres de plus de 270 personnes perpétrés dans le territoire de Beni. Ces assises qui ont débuté mercredi se clôturent vendredi 19 décembre.

Ils sont appelés à identifier les pistes des solutions à la crise à Beni, avant de s’engager à œuvrer pour la paix dans la zone, en tentant de répondre à cette question « difficile » : Qui ont perpétré ces massacres dans le territoire de Beni?

Le président du caucus des députés du Nord-Kivu, Djuma Balikwisha, souhaite que les travaux de Beni débouchent sur l’identification de vrais auteurs des massacres des civils dans la zone:

«Il faudrait qu’à l’issue de ces assises qu’on parvienne à identifier les auteurs de ces massacres, prendre l’engagement de nous impliquer dans ce processus de paix. Et, une fois les auteurs et les causes mêmes de ces massacres identifiés, nous pourrons aller de l’avant.» 

Djuma Balikwisha a toutefois reconnu que cette tâche ne serait pas facile:

«Certaines personnes considèrent que la piste des ADF n’est pas crédible par le fait que ces [rebelles ougandais], qui  sont dans la région depuis plus de vingt ans, ne se sont jamais attaqués à la population civile; si ce n’est par un règlement de compte

La plupart des victimes enregistrées depuis septembre dernier, ont été tuées de manière atroce à l’aide d’armes blanches.

En outre, a poursuivi le député Djuma, «les gens commencent à se poser la question de savoir comment ces gens se trouvent parfois  en tenue militaire [des FARDC]. Est-ce il s’agit réellement des ADF ou des infiltrés dans les vaillantes forces armées de la RDC, qui sont en train de saboter le travail de notre armée

L’ancien ministre de l’Intérieur, Richard Muyej, avait révélé dimanche 2 novembre à Goma que des citoyens congolais figuraient au nombre de suspects interpellés par les services de sécurité dans le cadre des enquêtes sur ces massacres. Les résultats de ces enquêtes ne sont pas toujours connus.

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