« Nous devons effectivement mieux protéger les populations. Et je suis tout à fait d’accord pour dire qu’il faut encore faire des progrès en termes de coordination et de rapidité de nos réponses », a déclaré mercredi 17 décembre le général Jean Baillaud, commandant adjoint de la force de la Monusco. Il commentait les opérations militaires menées actuellement par la mission onusienne et l’armée congolaise à Beni au Nord-Kivu contre les rebelles ougandais de l’ADF.
Les deux forces ont lancé samedi dernier les opérations contre ces rebelles accusés des massacres des civils dans le territoire de Beni.
A (re)Lire: Nord-Kivu : les FARDC et la Monusco veulent neutraliser «définitivement» les ADF
Dans son rapport publié le 16 décembre dernier, Human Rights Watch recommande aux forces de la Monusco et aux FARDC de coordonner leurs efforts pour protéger les civils à Beni.
« Nous sommes face à un adversaire qui change de tactique, qui essaie de nous dérouter de nos objectifs militaires en attaquant des civils, en essayant de disperser nos forces. Je peux vous dire que nous ne tombons pas dans ce piège », indique, pour sa part, le général Jean Baillaud, appelant la population à « participer à une meilleure information ».
L’officier des Nations unies estime que le rétablissement de la paix dans cette zone passe par une prise en compte des facteurs autres que militaires.
« Je pense aussi au soutien des autres services de l’Etat de manière à traiter des aspects non-militaires qui ont une influence négative dans la région. Il y a tout à fait des responsabilités militaires et un devoir de meilleure coordination entre acteurs militaires. Mais il y a aussi le besoin de prendre en compte les autres dimensions des problèmes de la région de manière à aller au bout de ce processus et ramener la paix dans la région », explique-t-il.
Lire aussi sur radiookapi.net: