La Société civile du territoire de Pangi (Maniema) accuse des agents de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) de magouilles dans la préparation des prochaines élections. D’après cette structure, ces agents rançonnent des enseignants et directeurs d’écoles dans les groupements Nangi et Pangi, promettant de les faire figurer sur la liste des préposés à l’affichage des listes électorales provisoires en échange de 130 000 Francs congolais (142 dollars américains) ou deux chèvres. Le responsable de la Ceni dans la province s’engage à enquêter sur ces accusations.
Selon Justin Kyanga Assumani, président de la société civile de Pangi, ces agents ont même déplacé certains sites de vote créés lors de la stabilisation des cartographies opérationnelles.
Il a déploré avec «amertume» ces magouilles.
«La Ceni n’a pas l’objectif de faire payer ou faire vendre les bureaux de vote. Nous disons que ce n’est pas normal qu’on puisse préparer le bourrage des urnes sinon ça risque de ternir l’image de la Ceni au niveau international et pourquoi pas dans notre pays», a-t-il affirmé.
Justin Kyanga Assumani a appelé les responsables de la commission électorale à diligenter une enquête mixte, dont fera partie la Société civile, afin d’éclairer la population sur la situation.
De son côté, le secrétaire exécutif provincial ad-intérim de la Ceni au Maniema affirme avoir été informé de la situation.
Il s’engage à initier une enquête pour s’enquérir de la situation et remettre de l’ordre au cas où il y aurait eu des dérapages.
La Ceni a lancé mercredi 10 décembre une opération d’affichage et de consultation des listes provisoires des électeurs congolais.
Cette opération vient en prélude de l’organisation des prochaines élections locales, municipales et urbaines prévues en 2015 en RDC.
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