La société civile du Nord-Kivu annonce l’ouverture mercredi 17 décembre à Beni-Ville d’un dialogue social pour le rétablissement de la paix et la sécurité dans la zone. Ce dialogue est convoqué à un moment où cette zone fait face à une recrudescence de l’insécurité et l’absence des infrastructures de base. Ce forum connaîtra la participation de certaines autorités gouvernementales ainsi que de quelques députés, sénateurs et notables de Beni.
Intervenant sur Radio Okapi, le vice-président et porte-parole de la société civile du Nord-Kivu, Omar Kavota, a insisté sur le caractère inclusif de la rencontre de Beni:
«Nous organisons ce dialogue social à partir de ce mercredi jusqu’au vendredi. Nous voudrions mettre à contribution tout le monde. Parce que, compte tenu de la spirale de la violence qui prend en étau la population du territoire et de la ville de Beni caractérisée par une série des massacres; la société civile du Nord-Kivu a réalisé qu’il faut réunir les grands notables, qu’ils émettent des orientations, des recommandations et que les uns et les autres
soient mis a contribution pour arrêter ces massacres.»
Depuis octobre dernier, il a eu une série des massacres des civils perpétrés par des hommes armes, présumés des rebelles ougandais des ADF, dans plusieurs localités et villages du territoire de Beni. La société civile avance un bilan de plus de 250 personnes tuées en deux mois.
Les travaux de ce dialogue social débutent quatre jours après le lancement par les FARDC et la Monusco des opérations conjointes pour le désarmement des ADF actifs dans le territoire de Beni.
Même si ce dialogue social a pour objectif la restauration de la paix et la sécurité à Beni, il va se tenir sans la participation des groupes armes. Ils n’y ont pas été invités.
La société civile du Nord-Kivu, organisatrice de ces assises, parle d’un cadre circonscrit uniquement aux grands notables. Pourtant, selon certains notables ayant requis l’anonymat, l’insécurité à Beni est l’œuvre des rebelles ougandais et une dizaine des groupes Maï-Maï actifs dans la zone.
Outre les problèmes sécuritaires, les questions d’infrastructures pourront être débattues au cours de ce dialogue social. Beni-ville et territoire sont en effet confrontés au mauvais état des routes d’intérêt agricole et économique.