«Femmes et jeunes en Francophonie, vecteurs de paix, acteurs de développement» est le thème pour le XVe sommet de la Francophonie choisi par le pays hôte, le Sénégal. Dans son discours d’ouverture samedi 29 novembre, le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, a expliqué le choix de ce thème par la volonté de voir la Francophonie à l’origine institutionnelle, céder la place à la Francophonie des peuples. Le souhait du président sénégalais est d’offrir à la communauté l’occasion d’un échange orienté sur l’action en faveur des femmes et des jeunes, deux composantes majeures de la société, selon lui.
«Je pense aux violences spécifiques sur les jeunes et les femmes. Je pense aux discriminations de toutes sortes dont ils sont victimes. Je pense aux inégalités qui limitent leurs accès aux soins de santé, à l’éducation, à la formation, à l’emploi, aux sources de revenu, à la propriété et aux pouvoirs décisionnels», a-t-il expliqué.
Le chef de l’Etat sénégalais explique que la «Francophonie des peuples» commande que les jeunes et les femmes restent au cœur des politiques et efforts conjugués des Etats membres de la Francophonie.
Pour lui, les jeunes et les femmes sont «le cœur de nos sociétés, le cœur de nos projets, le cœur de nos ambitions et le cœur des défis» que doivent, ensemble, relever les Etats membres de la Francophonie.
Ce sommet se tient après le XIVe, organisé à Kinshasa en 2012. Il marque la passation de la présidence de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) du président congolais Joseph Kabila au président sénégalais Macky sall.
«Tremplin pour de nouvelles conquêtes»
Dans son discours à l’ouverture de ce sommet, le chef de l’Etat congolais est revenu sur les efforts d’accompagnement déployés par l’OIF durant les deux années de son mandat en faveur de membres de l’organisation.
«Au chapitre des questions relatives à la paix, à la démocratie et aux droits de l’homme, méritent d’être notés au cours de ces deux dernières années les multiples efforts d’accompagnement déployés par notre organisation en signe de solidarité au Mali, en Guinée, en Côte-d’Ivoire, en Tunisie, en République centrafricaine, au Madagascar, en Egypte, en République Démocratique du Congo et tout récemment au Burkina Faso», a-t-il déclaré.
Joseph Kabila a cependant estimé que, quelque positif que soit un bilan, il ne peut être considéré comme une occasion de dormir sur ses lauriers, mais plutôt comme un tremplin pour de nouvelles conquêtes.
Il a rappelé le vœu exprimé à Kinshasa par les chefs d’Etats et des gouvernements de voir, à l’occasion de leur conférence biannuelle, s’instaurer entre eux des débats sur les questions internationales d’actualité et celles qui engagent l’avenir de l’humanité.
«Ce 15e sommet s’inscrit précisément dans cette optique», a-t-il estimé.
Cette grande rencontre francophone se déroule à Dakar du 29 au 30 novembre 2014.
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