Ituri: échauffourées entre la population et la police, 1 mort à Dibwa

Simulation de la maitrise de manisfestant par la police à Kisangani, décembre 2010.

Un élève a été abattu et deux chefs coutumiers grièvement blessés au cours des accrochages survenus, vendredi 21 novembre, entre la population et la police dans la localité de Dibwa, en territoire d’Aru dans le district de l’Ituri (Province Orientale). Selon la société civile locale, tout est parti lorsque les policiers voulaient arracher de force un voleur appréhendé par les habitants qui venaient de tuer un autre bandit la veille.

La même source rapporte que le bandit est tombé entre les mains des habitants alors qu’il voulait cambrioler une boutique de la place.
Les autorités coutumières locales ont, sans succès, tenté de convaincre la foule de mettre cet homme à la disposition de la police.
Ces chefs locaux ont réussi à faire appel à un fort dispositif sécuritaire venu d’Aru-centre. Les forces de l’ordre ont arraché de force ce présumé voleur. Ce qui a provoqué la colère des habitants qui ont commencé à jeter des projectiles sur les policiers qui ont répliqué en tirant de coups de feu Iturien l’air.
Le président de la société civile de Dibwa, Heritier Awundu, précise qu’un élève a attrapé une balle perdu et a succombé des suites de ses blessures.
La police a été obligée de se retirer du milieu à cause de la tension qui montait. Trois parmi eux ont été blessés.
Les chefs de collectivité et de groupement accusés d’avoir fait appel à la police ont été copieusement tabassés et acheminés à l’hôpital.
Les manifestants les ont poursuivis jusqu’à l’hôpital, où ils ont été battus à demi-mort.
Ils ont également saccagé des lits et détruits les portes et fenêtres de cette structure médicale.
Toutes les activités ont été paralysées et jusqu’à ce samedi matin avec la tension qui persistait dans la zone.
L’administrateur du territoire ad intérim d’Aru indique que le comité local de sécurité se prépare à descendre sur le lieu de drame pour s’enquérir de la situation. Entretemps des messages sont lancés dans des medias locaux pour calmer la population.
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