Nouvelle campagne de la plate-forme «Sauvons la RDC» contre la révision constitutionnelle

Martin Fayulu, juillet 2014. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La plate-forme de l’opposition «Sauvons la RDC» a lancé une nouvelle campagne pour empêcher toute initiative tendant à maintenir le chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila au pouvoir au delà de 2016. Le coordonnateur de cette structure, Martin Fayulu Madidi, distribue, depuis quelques jours à Kinshasa et à l’intérieur du pays, un message estampillé : «Peuple congolais, l’heure a sonné, réveille-toi».

«Nous demandons à la population congolaise de tout faire pour barrer la route, de boycotter et d’interdire tout ce qui a tendance d’éviter les élections en 2016 », a indiqué Martin Fayulu.
Le député Fayulu craint que la mise en place de l’Office national d’identification de la population (Onip) serve d’alibi à la majorité présidentielle pour qu’elle tire les choses en longueur et n’organise pas l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel:
«Le nouveau-né chez les Kabilistes, Onip pour glisser après 2016. Nous avons vu tout ça de loin et nous disons non».
Martin Fayulu a également appelé au retrait, à l’Assemblée nationale, des projets de loi relatifs à la révision des articles 197 et 198 de la constitution qui, selon lui, procèdent des manœuvres dilatoires.
Il a par ailleurs appelé le chef de l’État à dire clairement qu’il ne se présentera pas à la présidentielle de 2016.
En avril dernier, la Société civile du Katanga avait également réaffirmé son opposition à une révision constitutionnelle en RDC visant à prolonger le mandat de Joseph Kabila. Pour cette structure, il n’est pas question de prolonger le mandat du chef de l’Etat actuel, qui expire en décembre 2016, pour cause de report de l’élection présidentielle. Dieudonné Bin Masudi, membre de la  société civile du Katanga, avait même fait état d’une pétition initiée pour faire échec à toute éventuelle révision constitutionnelle.
Plusieurs formations de l’opposition politique congolaise soupçonnent Joseph Kabila de vouloir rester au pouvoir après la fin de son mandat en décembre 2016.
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