RDC: 6 députés suspendus pour avoir battu leur collègue

Palais du peuple, le parlement à Kinshasa, 2007.

Le bureau de l’Assemblée nationale sanctionne six députés qui avaient tabassé leur collègue Valentin Senga lors d’une plénière de la Chambre basse. Les auteurs de ces attaques physiques écopent d’une suspension des trois mois et de la privation de leurs émoluments, a annoncé le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku à la clôture de la plénière de ce mardi 18 novembre.

Se référant aux articles 108  et 110 du règlement d’ordre intérieur de l’Assemblée, Aubin Minaku a communiqué les sanctions infligées aux députés qui avaient porté la main sur leur collègue:

«Est infligée aux honorables Apalata Ambo Bienvenu, Basango Mokedjo Léon, Kizamudu Musisiri Jean-Pierre, Tuambeya Dubangu Jude, Masanza Makogo Godefroid, Eweka Ukapa Pierrot, la sanction d’exclusion temporaire de l’enceinte de l’Assemblée nationale et de privation d’une partie de leurs indemnités parlementaires pendant trois mois

Ces élus sont ainsi sanctionnés, a poursuivi Aubin Minaku, «considérant la gravité et la flagrance des faits [leur reproché, qui] se sont déroulés en plénière, au vu et au su de l’ensemble plénière et du bureau.» Cette séance était d’ailleurs retransmise en direct sur les médias publics, RTNC.

C’est pour la première fois que des élus écopent d’une telle sanction depuis le début de cette législature.

Cependant, a poursuivi le président de l’Assemblée nationale, tout  député sanctionné, qui se sent lésé par cette décision, peut introduire un recours par écrit au bureau.

Les motions de défiance initiées contre le ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, et celui de l’Industrie, petites et moyennes entreprises, Remy Musungayi, ont été rejetées lundi 10 novembre à l’Assemblée nationale, à l’issue d’un houleux débat où certains députés en sont venus aux mains.

A Patrice Kitebi, les auteurs de la motion lui reprochaient d’avoir mal exécuté le budget 2013, notamment en utilisant les fonds alloués au fonctionnement du bureau du porte-parole de l’opposition, alors que cette personnalité n’a toujours pas été désignée.

Pour sa part, Remy Musungayi était visé pour des malversations financières dans le projet de construction de la Cimenterie de la Province Orientale (Cipro).

Lire aussi sur radiookapi.net :