Henry-Thomas Lokondo : «Le sénateur Bemba n'est ni coupable, ni responsable»

Henri-Thomas Lokondo, président de l’Union Congolaise pour la Liberté(UCL), au studio de Radio Okapi. Photo John Bompengo

Alors que le verdict du procès du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba est attendu à la Cour pénale internationale, le député national Henri-Thomas Lokondo a estimé jeudi 13 novembre que l’accusé n’est ni coupable, ni responsable des crimes pour lesquels il est poursuivi. Pendant deux jours, la défense et l’accusation ont présenté leurs conclusions finales et le verdict est attendu dans les prochains mois. Le député Lokondo regrette aussi que la date du prononcé de ce verdict ne soit pas plus précise.

«J’ai suivi de près les arguments avancés par l’équipe de la procureure Bensouda et les arguments de l’accusation et, de l’autre côté, les plaidoirie des avocats de Jean-Pierre Bemba. Mais, sincèrement, Quand vous mettez ces deux arguments dans la balance, les choses me semblent claires pour dire qu’après 6 ans de procédure, sincèrement, le sénateur Jean-Pierre Bemba n’est ni coupable, ni responsable», a estimé Henri-Thomas Lokondo

L’ex vice-président congolais est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis par ses troupes en Centrafrique en 2002 et 2003.

Pour M. Lokondo, la responsabilité de ces crimes incombe au régime d’Ange Félix Patassé qui gérait opérationnellement les troupes de Jean-Pierre Bemba.

Le député s’est par ailleurs dit «un peu surpris, pour ne pas dire choqué», que le verdict soit annoncé pour «dans quelques mois», sans plus de précision. Pour lui, la cour aurait du fixer un délai clair.

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Mercredi 12 et jeudi 13 novembre, l’accusation et la défense dans l’affaire Jean-Pierre Bemba à la CPI ont présenté leurs conclusions finales, au terme desquelles les juges se sont retirés pour délibérer.

Le procureur soutien que les hommes de Jean-Pierre Bemba, bien que appelé en renfort par l’ex président centrafricain, Ange Félix Patassé, étaient sous le contrôle effectif de leur chef.

De son côté, la défense réfute ces accusations du procureur, assurant que ces troupes avaient été placées sous le contrôle des forces armées centrafricaines et n’étaient, dès lors, pas sous le contrôle de l’accusé.

Les avocats du sénateur ont demandé son acquittement, en rappelant que de nombreuses troupes étaient en Centrafrique et qu’aucune autre n’a été poursuivie par la cour.

De leur côté, les représentants des victimes ont dénoncé les lenteurs de la CPI, assurant qu’à l’heure du jugement, plusieurs des victimes auront disparu.​

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