Deux hommes transportent un sac de vivre en provenance d’un convoi du Programme Alimentaire Mondial(PAM) ce 1/01/2003 dans le Camp des déplacés à Geti en RDC, lors de la visite de Jan Egland, Secrétaire générale des Nations Unies en charge des affaires Humanitaire. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
La police a saisi dimanche 9 novembre vingt tonnes de maïs du Programme alimentaire mondial (Pam). Cette cargaison a été retrouvée entre les mains des commerçants au marché central de Bunia. Selon la Police nationale qui a mis la main sur cette cargaison, ces vivres étaient destinés à la distribution gratuite aux six mille déplacés du Nord-Kivu qui sont sur l’axe Komanda-Bunia en Ituri.
C’est le bureau du Pam à Bunia qui a alerté la police sur la présence de ces vivres au marché.
Les policiers qui sont descendus sur place ont mis la main sur trois camions transportant du maïs dont les emballages portaient la marque Pam. Ils provenaient des villages Bwanasura, Ndalia, Idou et Ofayi sur l’axe Komanda-Luna en territoire d’Irumu où vivent plus de six mille déplacés qui ont fui les atrocités des ADF à Beni, au Nord-Kivu. Le Pam y a distribué du maïs mercredi dernier. Cette agence des Nations unies se plaint que son assistance pour les déplacés se retrouve souvent sur le marché sans qu’elle ne sache comment.
Au stade actuel, personne ne parvient à expliquer comment cette importante quantité d’aide humanitaire s’est retrouvée au marché.
La Police a interpellé quelques commerçants membres de l’Association des vendeuses de maïs et d’autres produits agricoles.
Le président de l’Association des vendeurs, Fabrice Fuamba, fustige cette interpellation et estime que ses membres sont innocents.
« Ils [les agents du Pam] ont des moyens plus que nous. Ils peuvent descendre au marché et demander aux mamans si elles ont reçu des maïs capsulés ou pas. Il y a des sacs qui sont déjà déchirés et d’autres non encore déchirés. Nous, nous n’avons pas de moyens pour entrer au Pam. D’ailleurs, la dernière distribution a été faite par les agents du Pam. S’ils trouvent qu’il y a détournement, qu’ils posent la question au Pam, nos mamans ne sont pas concernées », a affirmé Fabrice Fuamba.
Pour l’instant, les 20 tonnes de maïs ont été restituées au Pam.
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