Le vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale, Alexandre Luba Ntambo, déplore l’attitude des ex-combattants M23 qui émettent de réserve à répondre à l’appel du gouvernent pour leur regroupement au centre de transit et d’orientation de la base militaire de Kamina (Katanga).
Au cours d’une visite de travail vendredi 7 novembre à Kamina, il a indiqué que ces anciens rebelles posent de problème de leur sécurité avant de rejoindre ce centre.
«Nous avons fait un appel aux ex-rebelles du M23 pour qu’ils rentrent [en RDC]. Notre projet était de les amener à Kamina. Mais vous avez suivi toutes les déclarations qu’ils ont faites. On dirait qu’ils ne sont pas prêts », a déploré Alexandre Luba.
Il a affirmé qu’une réunion était programmée le 7 novembre «pour qu’ils voient les modalités pratiques de leur réinsertion sociale», dans le cadre de l’opération «Démobilisation, désarmement et réinsertion», DDR.
«Mais, ils sont en train de poser d’autres problèmes de sécurité. Ils croient que s’ils viennent, ils seront arrêtés. Alors qu’on les voit de temps en temps traverser la frontière, aller s’amuser à Goma. Là ils n’ont pas peur de se faire arrêter. Mais aller à Kinshasa pour rendre effectif les conditions de leur retour, là ils estiment que les conditions ne sont pas réunies», a déclaré le ministre de la Défense.
En début novembre, les organisations membres du Groupe de travail sur le suivi de la mise en œuvre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la résolution 2098 du Conseil de Sécurité de l’Onu avaient accusé le Rwanda et l’Ouganda de continuer d’héberger les ex-combattants du M23, une année après leur défaite au Nord-Kivu.
Selon ce groupe de travail, la présence de ces ex-combattants dans les pays voisins constitue une menace pour la sécurité de la RDC.
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