Grève des magistrats: 38 dossiers en souffrance au tribunal de paix de Lubero

Des magistrats devant la primature, lors d’une marche de protestation contre leurs conditions de travail, mardi 30/09/2011. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Environ 38 dossiers sont en souffrance, cinq jours après le déclenchement de la grève des magistrats, au tribunal de paix de Lubero, à plus de 250 km au Nord-Ouest de Goma (Nord-Kivu). Selon le président de cette juridiction, il s’agit de 11 dossiers de viols, 4 dossiers au pénal, 21 dossiers au civil et 2 dossiers pour les enfants en conflit avec la loi.

La même source indique qu’à coté de ces dossiers, s’ajoutent 17 nouveaux cas depuis le déclenchement de la grève. Pour ces nouveaux cas, les causes sont renvoyées à une date ultérieure car la loi ne prévoit aucun mécanisme pour  contraindre  les magistrats a travailler au moment de la grève.

Depuis le déclenchement de ce mouvement de grève, le tribunal de paix de Lubero ne connait pas d’audiences, ni régularisations de détention.

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Le président du tribunal de paix indique qu’il il est pour le moment difficile de siéger sans le ministère public.

De son côté, la société civile locale redoute les conséquences néfastes de cette grève dans cette partie du Nord-Kivu et selon cette structure, ce mouvement pèse énormément sur les clients et leurs avocats.

D’après le président de cette structure plus de 80 personnes viennent chaque matin devant le bureau du parquet à l’attente de traitement de leurs dossiers.

Devant cette situation, le procureur parle d’une situation complexe. Selon lui, il ne sait quelle disposition prendre car la revendication de ses collègues semble légitime.

La grève des magistrats avait été lancée depuis lundi dernier à Kinshasa. Un groupe de magistrats se sont retrouvées spontanément avec des sifflets mercredi dernier devant le Palais de justice pour sensibiliser leurs collègues qui travaillent à rejoindre leur mouvement. Les grévistes réclament 1 600 dollars américains comme salaire de base pour les nouvelles recrues.

Ce mouvement de grève n’est cependant pas reconnu par le Conseil supérieur de la magistrature.

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