Les trois journées «hôpitaux sans médecins» décrétées au Kasaï-Oriental pour protester contre l’assassinat d’un médecin dans la nuit de mercredi 5 à jeudi 6 octobre sont peu suivies. Ces journées étaient prévues dès vendredi par le conseil provincial et le syndicat national des médecins, section Kasaï Oriental. Les médecins interrogés à Mbuji Mayi affirment n’avoir reçu le communiqué officiel que vers la mi-journée.
Dans les trois grands hôpitaux généraux de référence visités, le travail se déroule normalement.
A l’hôpital général de Bonzola, l’hôpital général de référence de Dipumba et l’hôpital Saint Jean Baptiste de Kansele, les consultations sont ouvertes.
Dans la dernière structure, très fréquentée, les malades étaient cependant moins nombreux que d’habitude. Ces derniers craignaient de ne pas être reçus une fois sur place, commentent des infirmiers.
Les médecins rencontrés sur le lieu de service affirment, pour leur part, que le communiqué pour l’arrêt de travail ne leur est pas parvenu à temps.
Pour les 3 jours d’hôpitaux sans médecins, le service minimum sera organisé dans chaque hôpital pour ne pas préjudicier la population innocente, selon le communiqué.
Les syndicats des médecins, Coprom et Synamed, réclament par ailleurs l’implication des autorités politiques et administratives, policières et militaires dans la sécurisation de leurs membres.
Trois personnes, dont le médecin directeur de l’HGR de Kalenda, ont été tuées par des bandits armés dans la nuit de mercredi à jeudi dans la localité de Kalenda, à une vingtaine de kilomètres de Mwene-Ditu.
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