Les magistrats de la République démocratique du Congo décrètent une grève illimitée à partir de lundi 3 novembre sur toute l’étendue du pays. L’officier du ministère public, Samy Ikomba l’a annoncé à l’issue de leur assemblée extraordinaire tenue à Kinshasa. Ils revendiquent le paiement de 1 600 dollars américains comme salaire de base d’un magistrat annoncé par le chef de l’Etat en septembre 2011.
Joseph Kabila avait déclaré mercredi 14 septembre, lors de son discours-bilan à Kingakati que le magistrat débutant touchait mensuellement ce montant.
« La grève suspendue le 17 septembre 2011 est reprise », a affirmé Samy Ikomba.
Il a indiqué que 3 ans après, ils constatent que « rien de concret n’est réalisé sur le terrain, en dépit de multiples concertations entre le gouvernement et les magistrats »
« Après avoir assisté à des concertations amorcées avec le cabinet du président de la République, les contraintes budgétaires liées notamment au financement des élections de 2011 et l’observation des recommandations du Fonds monétaire international, avaient conduit le gouvernement congolais à solliciter des magistrats une amélioration progressive de leur situation salariale jusqu’à atteindre le seuil minimal de 1600 $ avant la fin de l’année 2011 », a ajouté l’officier du ministère public.
Pour lui, si ce montant n’est pas libéré, les magistrats ne reprendront pas le travail.
Il n’y aura ni reprise du travail, ni service minimum dans les parquets et tribunaux du pays et ce, jusqu’à nouvel ordre. L’arrêt du mouvement de grève est conditionné par la libération effective du traitement salarial tel qu’annoncé par le chef de l’Etat à Kingakati et ce, avec effets rétroactifs », a souligné Samy Ikomba, qui dénonce « avec la dernière énergie les tentatives répétées du gouvernement de réduire les magistrats à un traitement inhumain et dégradant ».
Cette grogne des magistrats intervient 3 jours après la rentrée judiciaire. Les magistrats ont déposé leur mémorandum au bureau de l’Assemblée nationale. Et de la Primature.
Par ailleurs, certains bureaux des cours et tribunaux de la Gombe ont fonctionné avec un service minimum, tandis que les audiences programmées ont été renvoyées sine die.
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